La chasse au «serial salisseur» se durcit

- Une équipe de propreté mandatée par la Voirie interviendra cet été dans les parcs.
- Son rôle? Sillonner les espaces publics pour susciter une prise de conscience sur le fléau du littering.
- La lutte contre les abandons d'ordures passe aussi par un durcissement des amendes.

  • Un membre de la Brigade de propreté en action aux Eaux-Vives.

    Un membre de la Brigade de propreté en action aux Eaux-Vives.

  • La chasse au «serial salisseur» se durcit

    La chasse au «serial salisseur» se durcit

  • Un membre de la Brigade de propreté en action aux Eaux-Vives.

    Un membre de la Brigade de propreté en action aux Eaux-Vives.

«Près de 35 tonnes de petits déchets sont jetés au sol en trois jours, c'est inacceptable!», fustige Guillaume Barazzone, conseiller administratif responsable du Département de l'environnement urbain et de la sécurité en Ville de Genève (DEUS). Lassé par ces incivilités à répétition qui souillent la Ville et plombent le budget de la voirie, le magistrat est passé à l'offensive.

Propre en ordre

D'abord sur le plan de la prévention. «Nous avons revu les horaires des équipes de la Voirie qui travaillent désormais samedi et dimanche compris depuis le 1er juin, précise le magistrat. Depuis le week-end dernier, nous avons également mandaté quatre personnes, provenant de la Boîte à boulot, pour sillonner les parcs de la Ville de Genève et sensibiliser les pique-niqueurs au fléau du littering. Les membres de cette équipe de propreté sont tous munis de petits chariots pour la récupération des bouteilles en verre ou en pet, des cannettes de soda, des emballages de sandwich et autres barquettes en alu. Ils vont à la rencontre des pique-niqueurs et des badauds pour leur rappeler les bons gestes écologiques et le respect de l'environnement urbain.» Et un employé de la Voirie de préciser: «Nous trouvons de tout, des restes de repas aux mégots en passant par les journaux, et malheureusement rarement dans des poubelles, mais plutôt sur les pelouses, les routes, les places de jeux et même les pataugeoires…»

Opération à 10'000 francs

Les membres de la nouvelle équipe se déploient durant les week-ends de l'été. Lieux ciblés? Les parcs des Bastions, Cropettes, Eaux-Vives, La Grange et de Beaulieu. Dans leur collimateur? Tous ceux qui souillent le domaine public. «M. et Mme Tout-le-Monde», pointe l'employé de la Voirie. Autrement dit, des employés, des pendulaires, des étudiants ou des familles qui ont pris l'habitude de déjeuner dans les parcs, sur un banc ou dans la rue en abandonnant sans scrupules leurs déchets un peu n'importe où.

Prévenir et punir

Pour mettre ces serial salisseurs au pas, le magistrat a également décidé de durcir le volet répressif. Une clope, un papier jetés au sol: voilà des gestes qui sont sévèrement punis. «L'amende est de 200 francs au minimum mais elle peut aller jusqu'à plusieurs milliers de francs, explique Guillaume Barazzone. Une sanction qui n'est certes pas nouvelle mais qui est désormais mise en application sans avertissement. Tout le monde est prévenu.

 

Nouveau four pour les déchets

Le centre d'incinération des Cheneviers sera remplacé par un bâtiment flambant neuf sur le même site. Décidé par le Conseil d'Etat le 26 juin dernier, ce projet constitue un véritable soulagement pour les Services industriels genevois (SIG), qui exploitent le centre. La raison? Vieillissants et peu fonctionnels, les équipements de l'actuelle usine rendent le traitement des déchets difficile et coûteux. «Nous perdons jusqu'à 1 million de francs par mois en coûts d'exploitation, détaille Michèle Künzler, conseillère d'Etat en charge du Département de l'intérieur, de la mobilité et de l'environnement. Le nouveau centre sera nettement moins cher à faire fonctionner.»Les travaux du futur centre, dont la construction est prévue entre 2014 et 2022, s'accompagneront également d'une hausse de la taxe communale aux déchets, qui passe de 210 à 220 francs la tonne en moyenne. Le coût du projet est évalué à 225 millions de francs, financés entièrement par les SIG.