La pression monte

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    La pression monte

ANALYSE • «La pression sur les élus communaux est de plus en plus forte», reconnaît Katia Horber-Papazian, professeur de politique locale à l'Institut de hautes études en administration publique (IDEHAP). «Selon nos études, ce sont surtout les communes qui comptent entre 3000 et 5000 habitants qui sont le plus touchées. Elles ont souvent les mêmes problèmes que les grandes communes sans en avoir les infrastructures», analyse-t-elle.

Coopérer

«Le développement de l'agglomération genevoise et l'interdépendance entre les politiques publiques et l'ensemble des acteurs publics exigent également un renforcement de la collaboration et de la coordination entre autorités, poursuit-elle. Ainsi, aujourd'hui, il n'est plus possible de travailler seul dans son coin. La recherche systématique d'un accord complexifie la tâche. Surtout dans un environnement politique polarisé».

Suspicion

Autre source de stress, la pression des critiques publiques. «Les élus sont en effet de plus en plus la cible de vives critiques de la part des citoyens et des médias. Un grand sentiment de suspicion règne sur la chose politique. Une situation démobilisante alors que ces mêmes élus, qui ne s'enrichissent pas à travers leur mandat, doivent passer de plus en plus de temps à siéger en plénière ou dans les commissions s'ils veulent faire entendre leur voix. Pour mieux résister à tous ces changements, les élus devront faire preuve, à l'avenir, d'un engagement sans faille et, surtout, être en mesure de très bien réseauter. Ils devront aussi être très bien formés», avance encore Katia Horber-Papazian. Avant de conclure: «Paradoxalement, les élus genevois sont déjà parmi les mieux formés du pays. C'est dire si la pression monte.»