«Le bio, c’est bien, surtout s’il est genevois!»

  • – Luc Barthassat: Il est toujours réjouissant de constater l’ouverture de nouveaux marchés pour les producteurs locaux, en particulier lorsque ces marchés prometteurs rejoignent une attente forte des consommateurs. Le bio c’est bien, surtout s’il est genevois! Pour le magistrat, l’ouverture de nouveaux marchés pour les paysans est réjouissante. DR

    – Luc Barthassat: Il est toujours réjouissant de constater l’ouverture de nouveaux marchés pour les producteurs locaux, en particulier lorsque ces marchés prometteurs rejoignent une attente forte des consommateurs. Le bio c’est bien, surtout s’il est genevois! Pour le magistrat, l’ouverture de nouveaux marchés pour les paysans est réjouissante. DR

INTERVIEW • Luc Barthassat (photo), conseiller d’Etat chargé du Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA), fait le point sur les mesures cantonales mises en place pour soutenir la transition écologique de la paysannerie genevoise.

– Le nombre de producteurs bio augmente à Genève. Cela vous réjouit-il?

Luc Barthassat: Il est toujours réjouissant de constater l’ouverture de nouveaux marchés pour les producteurs locaux, en particulier lorsque ces marchés prometteurs rejoignent une attente forte des consommateurs. Le bio c’est bien, surtout s’il est genevois!

– De quelle manière les soutenez-vous dans leur transition?

– Une aide cantonale à la reconversion bio est accordée pendant deux ans. Elle est constituée d’une part fixe et d’une part variable selon la dimension des exploitations, dont le cumul est plafonné à 30’000 francs par année. Dans la majorité des cas, le montant accordé est de l’ordre de 15’000 à 20’000 francs par année. Cette aide vise à combler partiellement le manque à gagner des exploitants durant cette phase délicate où ils subissent les contraintes bio sans parvenir à rattraper ces coûts supplémentaires sur le prix des produits. Six exploitations, représentant environ 200 hectares, se sont annoncées en 2017 pour une aide à la reconversion.

– Pensez-vous que le bio puisse sauver les paysans genevois d’un point de vue économique?

– Plusieurs axes d’actions sont nécessaires pour maintenir nos exploitations, l’agriculture bio en est un parmi d’autres. Il faut quand même relever la concurrence des produits bio importés dont les normes de production diffèrent des suisses. L’agriculture genevoise se distingue par une diversité toujours plus grande de produits, de techniques de production, de transformation, de canaux de vente et de modes de production, preuve d’un dynamisme certain. Il faut des produits genevois pour tous les goûts et toutes les bourses. FB