Le projet de décharge bio-active définitivement enterré

  • Les mâchefers sont les résidus solides issus de l’incinération des ordures ménagères. DR

    Les mâchefers sont les résidus solides issus de l’incinération des ordures ménagères. DR

ENVIRONNEMENT • Le projet d’une décharge bio-active à Satigny, Collex-Bossy ou Versoix a été définitivement abandonné (GHI des 10.01.18 et 22.02.2018). Face à l’opposition farouche des habitants des trois communes, l’Etat a en effet renoncé à enfouir les résidus des déchets incinérés (appelés mâchefers) dans le canton. Cette décharge bio-active aurait dû remplacer celle de Châtillon, à Bernex, dont la fermeture est prévue en 2019. Genève produit 38’000 tonnes de mâchefers par an. Ils sont enterrés pour moitié dans la décharge de Châtillon saturée. La seconde moitié est envoyée à la Direction des travaux publics, des transports et de l’énergie à Berne.

Nouvelles solutions à l’étude

Au départ, les sites sur les territoires de sept communes étaient à l’étude. Trois ont été retenus avant la décision finale. Refusant de voir une telle décharge souiller leur territoire, les habitants de Satigny, Versoix et Collex-Bossy se sont mobilisés. Avec Agri Genève, l’association faîtière des agriculteurs genevois, ils ont lancé des pétitions qui ont recueilli 12’000 signatures.

De guerre lasse, le conseiller d’Etat PDC Luc Barthassat, chargé du Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA), a finalement renoncé au projet, préférant trouver d’autres solutions qui sont étudiées par un comité d’experts. L’une porte sur les moyens de réduire la quantité de mâchefers, un procédé utilisé par une société privée dans le canton de Zurich. D’autres solutions appliquées en Europe (vitrification, fragmentation, lavage, transformation en briques et pavés) sont aussi explorées. ChZ