Les APM à l'assaut des quartiers

- Dès janvier 2014, les 145 policiers municipaux de la Ville de Genève travailleront jusqu'à 3 heures du matin.
- Le chef de la Sécurité municipale envisage également d'engager 25 agents supplémentaires par année.
- Bilan du dispositif de lutte contre les nuisances sonores.

  • Le poste de la police muncipale des Pâquis a été rénové et agrandi.

    Le poste de la police muncipale des Pâquis a été rénové et agrandi.

Améliorer l'efficacité de la police municipale en Ville de Genève et augmenter le nombre d'agents sur le terrain. Voilà les objectifs fixés par le conseiller administratif Guillaume Barazzone depuis son élection au mois de novembre 2012. Pour relever ce défi sécuritaire, le magistrat PDC a sensiblement remanié le cahier des charges de ses 145 agents de police municipale (APM). «Du jeudi au samedi, nos agents doivent désormais patrouiller dans les quartiers sensibles, également la nuit. La mesure a fait l'objet d'un essai cet été. Il a été si concluant que, dès janvier 2014, cet horaire, élargi de minuit à 3 heures du matin, entrera définitivement en vigueur», révèle Guillaume Barazzone. Qui poursuit: «La présence policière fait fuir les dealers. Elle est aussi très efficace contre les incivilités et la petite délinquance. Des agents qui patrouillent dans les parcs, près des écoles et des lieux publics rassurent la population et renforcent concrètement la sécurité dans les quartiers.»

Cinq postes en Ville
Cette plus grande présence sur le terrain, voulue par le magistrat, se concrétise également par la rénovation et l'agrandissement, jeudi 10 octobre, du poste de police municipale à la rue Rotschild aux Pâquis. «Nous comptons cinq postes en tout, détaille-t-il. Aux Pâquis, Eaux-Vives, Charmilles, Jonction et Grottes.» Le magistrat tient aussi à rappeler que certains de ces postes seront équipés de salles d'audition, ce qui permettra d'éviter les doublons de tâches administratives entre les APM et la police cantonale.

Objectifs
Autre chantier de taille: le renforcement des effectifs. Dici à 2015, 25 nouveaux agents devraient grossir les rangs des APM chaque année, portant ainsi leur nombre sur le territoire de la Ville de Genève à 200. «Un policier municipal pour mille habitants. C'est mon objectif pour lutter contre l'insécurité», lance le magistrat. A noter qu'avant la venue du PDC à la Ville de Genève, on dénombrait 96 APM formés et 23 aspirants.

«Un policier municipal pour mille habitants. C'est mon objectif pour lutter contre l'insécurité» Guillaume Barazzone, conseiller administratif au Département de l'environnement urbain et de la sécurité

Présence dans la rue
«Le renforcement des compétences des policiers municipaux semble également porter ses fruits grâce à des retours extrêmement positifs de la population», pointe encore Guillaume Barazzone. La présence de la police de proximité sur le terrain permet de lutter contre le deal, la petite délinquance et les chauffards. Des infractions qui sont particulièrement visées par l'élargissement du cahier de charge des APM (lire ci-contre).Dernier élément essentiel pour ne pas mettre en péril ce projet: le budget. En effet, c'est en décembre que le Conseil municipal doit avaliser, ou non, l'augmentation d'effectifs demandée par le magistrat. Hausse, on le rappelle, qui a déjà été approuvée par le Conseil administratif à raison de 25 nouveaux agents par année.