L'unité fait leur force

- Le lac compte 34 sections de sauvetage, dont cinq à Genève.
- Les sauveteurs genevois ont effectué, en 2012, près de 300 interventions.
- Bénévoles, ils assistent toute l'année la Police de la navigation.

  • Les sauveteurs du Petit Lac prêts et prompts à intervenir.

    Les sauveteurs du Petit Lac prêts et prompts à intervenir.

  • Les sauveteurs du Petit Lac prêts et prompts à intervenir.

    Les sauveteurs du Petit Lac prêts et prompts à intervenir.

Un fort coup de vent, une manœuvre malheureuse ou un moteur de bateau qui flanche? Pas de panique. Les sauveteurs du lac secourent navigateurs, véliplanchistes ou nageurs en difficulté. Véritables assistants de la Police du lac, ces hommes et ces femmes n'ont de cesse de donner de leur temps, de manière bénévole, pour secourir autrui. Et par tous les temps. Témoignages de deux passionnés: Florian Ganière, président de la Belotte-Bellerive, et Yannick Seramondi, vice-président de Bellevue-Genthod.

Esprit de camaraderie

La Société internationale de sauvetage du Léman (SISL), ce sont 34 sections autour du lac Léman. Qu'elles soient genevoises, vaudoises, valaisannes et françaises. Soutenues financièrement au niveau des infrastructures par leurs communes respectives au niveau des infrastructures, ces sections se partagent la surveillance des 584 km lacustres. Genève compte cinq sections sur le Petit lac: Genève, Bellevue-Genthod, Versoix, La Belotte-Bellerive et Hermance. L'engagement de ces hommes et de ces femmes est réel, même s'ils ne sont pas rémunérés. Alors, qu'est-ce qui fait que ces corporations tiennent depuis plus de cent ans? La réponse est unanime: «La camaraderie, l'amitié, sans aucun doute», relève Florian Gagnère, sauveteur depuis trente ans. Même cri du cœur pour Yannick Seramondi: «Nous sommes une bonne équipe de copains, avant tout!»Important, surtout pour les missions à remplir: «L'été, les vigies (surveillances) s'effectuent chaque week-end de mai à septembre. L'hiver, nous nous partageons, tour à tour, les vigies avec les quatre autres sections genevoises», ajoute Florian Ganière. A noter qu'en 2012, ces sauveteurs genevois ont effectué 273 interventions.

Formation conséquente

Devenir sauveteur, c'est «aimer le lac, évidemment, mais c'est aussi être un peu navigateur, un peu pompier, un peu samaritain», reconnaissent Florian Ganière et Yannick Seramondi. Il faut aussi apprendre toutes les «ficelles» du sauvetage. Et la formation est plutôt conséquente: techniques de navigation, de remorquage, ainsi que d'extinction des incendies de bateaux, la gestion des opérations lors d'un secours impliquant plusieurs sections de la SISL, les premiers secours, le trafic radio et le protocole du radio-opérateur. Cette liste n'est pas exhaustive. «Il faut dix ans pour devenir un bon sauveteur et être à l'aise dans toutes les situations», avoue Florian Ganière. Yannick Seramondi acquiesce.

Drames humains

Des situations qui peuvent virer au cauchemar. Là encore, les sauveteurs font front. Ensemble. Toutes sections confondues. «Ce qui m'impressionne, ce sont ces grosses interventions sur un lac démonté, explique Florian Ganière. Quelquefois, il y a des drames humains. Et le lendemain, le lac est calme. Comme si rien n'était arrivé.» Yannick Seramondi ajoute: «Les coups de tabac sur le lac sont rapides et inattendus. Les nageurs ou navigateurs ont parfois un quart d'heure pour rentrer. Ce qui n'est pas évident.» Mais ils peuvent compter sur les sauveteurs et leurs bateaux: La Maurabia ou l'Aquilon pour Genthod et la Francine ou le Lise pour la Belotte!

«Etre sauveteur, c'est aimer le lac, évidemment, mais c'est aussi être un peu navigateur, un peu pompier, un peu samaritain»