Municipales 2015 - Le bal des débutants

- Jeunes ou expérimentés, ils en ont eu assez de subir et s’engagent.
- Ils croient fortement à la démocratie participative.
- Au final, le mélange est inattendu de fraîcheur et de réalisme.

  • Municipales 2015 - Le bal des débutants

    Municipales 2015 - Le bal des débutants

Qu’est-ce qui peut bien pousser des citoyens de tous bords à se lancer en politique? Pourquoi vouloir rejoindre des élus souvent décrits comme pourris ou incompétents? Penser qu’on peut changer le monde, n’est-ce pas naïf ou prétentieux? 

Nous avons mis sur le gril neuf néophytes – de tous âges – qui se présenteront, le 19 avril au Conseil municipal de la Ville de Genève. Une formule se dégage de leurs propos, une formule lapidaire qu’ils adressent aux Genevois: «N’ayez pas peur!».

Vincent Baud - 41 ans – gestionnaire de fortune indépendant – PDC

Le roman d’Orwell, La ferme des animaux, est une bonne métaphore de la gestion de la communauté. Simplement, j’en ai eu assez de m’identifier à cette vache qui se demande chaque matin ce que le fermier a bien pu faire de tout son lait.

Ne laissons pas les cochons diriger la ferme. Les extrêmes démagogiques doivent céder le pas au centre. Au centre l’Humain! Gérons le monde de manière exemplaire et durable.

Sylvie Begert - 51 ans –  patronne de l’Opéra-Bouffe – PLR

Voter, c’est lâcher sa goutte d’eau dans le lac; s’engager, c’est être un vecteur du changement. J’ai beaucoup hésité. Baignée dans un réseau amical de gauche, je vis et travaille plutôt comme une PLR. Alors, entre le cœur et l’âme, j’ai choisi l’âme.

Les élus sont surtout des gens qui n’ont pas peur de se mouiller pour le bien des autres. Faites-le et ensuite vous pourrez dire que vous feriez mieux!

Marie-Agnès Bertinat - 26 ans – courtepointière – UDC

Plutôt que bougonner dans mon coin, je préfère agir. Conservatrice de cœur, je vois les problèmes se dresser autour de moi: chômage, immigration, logement… Ceux qui souffrent doivent avoir leur mot à dire et pas seulement les rejetons de la jeunesse dorée. Alors j’ai fait le pas.

Changer le monde est impossible, mais à plusieurs on peut mettre ce petit grain de sel qui peut soulager la vie de quelques-uns.

Olivier Gurtner - 32 ans – co-directeur du magazine Go Out – PS

J’ai eu la chance d’être soutenu dans mes envies, mes rêves. Chacun devrait avoir cette opportunité. C’est le sens de mon engagement dans un parti, le PS, en lutte pour l’égalité des chances!

On ne peut changer le monde, particulièrement en Suisse. Mais si on lutte en faveur de ce qu’on croit juste, on peut faire avancer les choses. Notre liste, riche en personnalités diverses, métissées, est le reflet de notre société.

Bruno Monteiro 29 ans – diplômé en sciences sociales et politiques sociales – Ensemble à Gauche

Mes études ont nourri mon militantisme. Des mois passés au Centre de contact Suisses-immigrés m’ont montré l’importance de la mixité culturelle, des outils d’intégration pour les migrants et de la lutte contre le racisme.

Ensemble à Gauche présente une alternative au statu quo actuel. Nous luttons contre la spéculation dans le domaine du logement et en faveur d’une forte augmentation des logements sociaux.

 

  

Sarah Nanzer  - 23 ans – étudiante et courtière en publicité – Vert’libéraux

Certaines politiques de la Ville de Genève me rendent frappadingue: budget des aînés, baisse du financement des maisons de quartier, arrêt des pompiers volontaires, mais aussi dans les domaines du logement, de la culture ou de l’économie locale.

M’engager à l’extrême droite était exclu et la gauche caviar ne me disait rien. Les Vert’libéraux, avec leur côté écolo, mais pas assisté, me convenaient bien.

Peter Sob - 23 ans – médecin en fin de formation – PBD

J’ai été frappé par le conflit fiscal entre la Suisse et l’OCDE. J’ai trouvé incroyable que notre pays soit contraint de baisser les bras face à l’étranger. 

Le PBD est à droite sur l’économie comme sur la sécurité – à Genève en tout cas – et plutôt à gauche sur le social, un équilibre qui me convient.  

Nous avons tout à prouver, mais n’avons pas de lobby à protéger ou d’électorat à caresser dans le sens du poil. 

Joris Vaucher - 28 ans – Délégué à l’énergie – Les Verts

Je veux rendre notre société plus durable, moins nocive. Le B.A. BA puisqu’il s’agit de la survie de notre espèce. Mais je suis réellement entré en politique lorsque mon mémoire de master a débouché sur un projet de loi.

Les enjeux environnementaux et sociétaux ne nous dépassent pas. Nous pouvons faire ce qui est en notre pouvoir à notre échelle et avons beaucoup à y gagner, notamment en qualité de vie.

 

Helen Yau 37 ans  -  Webdesigner – MCG

Je me disais:  J’ai la chance de vivre dans une vraie démocratie. Lorsque j’aurai assez de courage, je m’engagerai.» Et puis j’ai vu les problèmes de sécurité, de transport, de chômage s’accumuler. Alors, j’ai fait le pas... au MCG, parce que c’est un parti jeune, dynamique qui ne se laisse pas piéger par le faux débat gauche-droite.

L’alternative, ce serait de rester dans son coin et se plaindre? Non merci. 

Élections municipales - Les candidats de moins 30 ans plus visibles

Les moins de 30 ans sont la tranche d’âge la plus sous-représentée dans les autorités politiques. Or, elle constitue près d’un tiers de la population genevoise. Pour remédier à cette situation, le Parlement des Jeunes Genevois (PJG) a décidé de valoriser ces candidats en les énumérant sur une liste comprenant 164 personnes. Le but? Augmenter la visibilité des moins de 30 ans se présentant aux élections municipales et ainsi inviter la population à une plus forte mobilisation.