L’arsenal sera complété par 200 fusils d’assaut et 350 nouveaux pistolets-mitrailleurs
La Suisse n’a pas été victime d’attentats mais le terrorisme continue de représenter une menace tangible pour la sécurité de notre pays. Le canton de Genève, qui abrite de nombreuses organisations internationales, demeure une cible. Il y avait donc urgence à adapter les moyens de la police genevoise. «Cela passe par certaines modifications de stratégie et, bien entendu, par l’adaptation des moyens de protection et d’armement», indique Guy Reyfer, directeur du support et de la logistique de la police genevoise. Ainsi, les quatre projets de loi votés en 2017 par le Grand Conseil, accordant plus de 21 millions de francs aux forces de l’ordre, donnent aujourd’hui des résultats concrets.
«Ces investissements vont permettre d’accélérer le renouvellement de certains équipements, matériels et véhicules», poursuit Guy Reyfer. A ce jour, les policiers genevois ont déjà reçu de nouveaux gilets pare-balles «légers». D’autres modèles nouvelle génération, plus lourds, vont arriver prochainement tout comme les casques balistiques. Un moyen supplémentaire pour se protéger des blessures par balles et une première à Genève pour les policiers, à l’exception des groupes de maintien de l’ordre.
Fusils d’assaut
Des centaines d’armes vont aussi être changées (crédit de plus de 5,5 millions de francs). Il s’agit de remplacer les HK MP 5, en fin de vie technique, par 350 nouveaux pistolets-mitrailleurs 9 mm et de compléter cet arsenal avec 200 fusils d’assaut parfaitement adaptés pour répondre aux menaces du terrorisme et de l’extrémisme violent. Ces armes, le SIG MCX Virtus (calibre 5.56) et le SIG MPX (9 mm), ont été achetées chez le même fabricant afin de faciliter la formation et la manipulation, les automatismes de tir étant les mêmes.
Postes de police équipés de vitres blindées
Outre les armes, la police genevoise va pouvoir acquérir un drone équipé d’une caméra thermique pour les observations et conduites des opérations. Des barrières et filets d’arrêts de véhicules ont été commandés. Des postes de police qui seront rénovés –comme Plainpalais et Carouge – vont être équipés de vitres blindées.
Côté véhicules, les crédits votés par le Grand Conseil vont permettre de remplacer les motos routières: 25 Yamaha FJR seront bientôt livrées. On pourra dire adieu aux Smart de la police de proximité datant de l’an 2000. Ces dernières vont être remplacées par 17 Toyota Yaris hybrides. A quand des voitures de police électriques? Guy Reyfer espère en tester une l’an prochain. Il s’agira aussi de changer 20 fourgons de poste: un appel d’offres est en cours.
Enfin, les policiers devraient pouvoir prochainement bénéficier de 300 tablettes (testées actuellement) pour leur permettre d’augmenter leur efficacité sur le terrain dans la transmission d’informations. Encore aujourd’hui, certaines informations ne sont inscrites au «journal des événements» qu’en fin de service.