Projets ambitieux pour le Stade de Genève!

Mirko Muller, le directeur général du club grenat, dévoile une série de grands projets concernant l'exploitation du Stade de Genève.Le caractère multifonctionnel de l'enceinte est mis en avant. A l'avenir, il s'agira de générer des revenus bien au-delà du seul volet foot.Propriétaire des murs, la Fondation du Stade se réjouit de travailler avec l'actuelle équipe dirigeante.

  • Mirko Mullerdirecteur général du Servette FC

    Mirko Mullerdirecteur général du Servette FC

«Notre objectif est que tous les Genevois se réapproprient en famille le Stade de Genève et en fassent un lieu de rencontre avant, pendant et après les matches», confie Mirko Muller, directeur général du Servette FC. Contractuellement, le Servette FC, équipe résidente, est en charge de l'exploitation des lieux depuis le 11 mars 2011 (lire ci-dessous). «C'est Monsieur Pishyar qui avait obtenu l'exploitation du Stade, le président Hugh Quennec a tout repris à son arrivée au printemps dernier», précise-t-il.

Manchester United, Barcelone, Bayern

Plus concrètement, que compte-t-il faire pour animer cet écrin qui a coûté la bagatelle de près de 120 millions de francs aux contribuables genevois? «Sur le plan sportif, nous allons organiser des grandes rencontres internationales avec les meilleurs clubs anglais, espagnols et allemands. Des négociations sont déjà très avancées pour accueillir un match de gala prestigieux au début du mois d'août 2013», attise Mirko Muller sans révéler le moindre nom. En coulisses, ceux de Manchester United, Arsenal, Barcelone et Bayern reviennent avec insistance. «Nous ne faisons pas de promesses démagogiques, les noms des clubs ne seront communiqués qu'après signature des contrats», appuie-t-il pour bien se démarquer des grandes promesses sans lendemain liées notamment à la gestion de l'ex-président Majid Pishyar.

Suisse-Chypre

Toujours au chapitre des rencontres internationales, une autre très bonne nouvelle attend les fans de ballon rond. «Nous venons de déposer une demande auprès de l'Association suisse de football pour obtenir l'organisation du match de l'équipe de Suisse contre Chypre en phase éliminatoire du Mondial 2014. Nos chances de l'obtenir sont excellentes», se réjouit Mirko Muller. «Au niveau local, nous avons contacté la Swiss Football League pour adapter l'horaire des matches de championnat. Il n'est pas normal que près de 14'000 licenciés genevois, tous des supporters en puissance, jouent sur les terrains du canton le dimanche à la même heure que la première équipe», regrette-t-il.

Patinoire sur la pelouse

Reste que Mirko Muller ne table pas que sur le foot pour rentabiliser l'enceinte de La Praille et lui redonner vie. «La bonne exploitation du Stade passe par un usage multifonctionnel, plaide-t-il. Ainsi, dès 2013, nous allons installer une patinoire au centre de la pelouse et inviter le Genève Servette Hockey Club (GSHC) à y disputer un match de championnat», révèle le dirigeant grenat. La double casquette de Hugh Quennec comme président des deux clubs devrait grandement faciliter les négociations. «L'idée est, pendant la longue pause hivernale du championnat de Super League, de laisser la patinoire ouverte au public», précise encore Mirko Muller. «Matches de rugby et organisation d'autres manifestations populaires étofferont progressivement l'offre sportive», glisse-t-il confiant.

Business plan

On le voit, les bonnes idées ne manquent pas. Reste à savoir qui va les financer. «Pour l'heure, je ne peux pas vous communiquer de chiffres. Un business plan va être présenté ces prochains jours à la Fondation du Stade, propriétaire des murs. Mais la base de tout, c'est de faire augmenter la moyenne de spectateurs par match. Toutes catégories confondues. Pour cela, nous devons aussi tout mettre en œuvre pour que les résultats de la première équipe suivent. Ce sera certainement la meilleure manière de faire revenir le public au Stade. Et aussi de faire taire les Alémaniques qui prétendent que les Genevois ne vont au foot que quand leur équipe va bien!»

Projets soutenus par la Fondation

GiM • «Le contrat qui lie la Fondation du Stade de Genève (FSG) au Servette FC pour l'exploitation du Stade reste le même que celui signé avec l'ex-dirigeant Majid Pishyar», clarifie d'emblée Benoît Genecand, président de la FSG depuis 2008. «Alors que les anciens dirigeants ont surtout montré leur incompétence et laissé un petchi incroyable, la nouvelle équipe est composée de personnes compétentes et ambitieuses», avance-t-il. Avant de préciser: «Le Stade est lié au club résident. Si le club est bien géré, c'est forcément bien pour le Stade».Côté douloureuse, Servette continue donc à payer un loyer annuel de 150'000 francs à la FSG qui reste propriétaire des murs. Le club assume également les frais d'entretien et de rénovation estimés à environ 750'000 francs par année. «Faire fonctionner simultanément un grand stade et une équipe de Super League est une charge très lourde, reconnaît aisément Benoît Genecand. Sans tenir compte de l'amortissement des lieux, pour que l'opération soit rentable, il faudrait que les Genevois viennent en plus grand nombre à La Praille. Concrètement, il faudrait environ 350'000 spectateurs par an entre matches de championnat, rencontres internationales et concerts», chiffre-t-il en se disant persuadé que Servette est en train de tout mettre en place pour réussir ce défi.