Qui sont ces fraudeurs ?

  • Selon le maire de Ferney, il y aurait 500 resquilleurs dans sa commune.

    Selon le maire de Ferney, il y aurait 500 resquilleurs dans sa commune.

CONTRÔLES • «J'habite à Taninges, en France voisine depuis deux ans, témoigne une Genevoise de 40 ans. Je ne me suis pas déclarée par ignorance. Mais aussi parce que je craignais de perdre mon permis C. Du coup, je ne passe pas tous les soirs à la même douane.» Un autre fraudeur déclare pour sa part que c'est parce qu'il a une raison sociale à Genève, qu'il a renoncé à se déclarer en France: «Je pensais avoir des problèmes avec le fisc…». Ces témoignages, non exhaustifs, démontrent que dans la plupart des cas, c'est la peur de se renseigner ou de perdre un acquis qui incite à frauder.Mais la principale raison évoquée par certains fraudeurs à la résidence principale, consiste à dire que leur employeur leur impose une résidence dans le canton de Genève. Consulté sur cette question, l'Etat de Genève répond que pour les postes du domaine public, il n'existe pas d'obligation de la sorte. La Chambre de commerce et d'industrie de Genève, quant à elle, déclare n'avoir jamais entendu parler d'une telle obligation. Les associations bancaires n'étayent pas la théorie de l'obligation de résidence, sans totalement l'exclure. La Genève Place Financière ne se prononce pas véritablement, tout en évoquant quelques potentiels cas particuliers dans lesquels certaines fonctions pourraient être assujetties à une obligation de proximité géographique pour rejoindre leurs postes dans un laps de temps réduit et sans aléas administratifs liés par exemple à une fermeture sanitaire des frontières.