INTERVIEW • Le conseiller national PLR Olivier Feller (photo) a déposé différentes interpellations au parlement afin de faire la lumière sur l’accord passé entre Amazon et La Poste. En vain.
GHI: Que reprochez-vous à La Poste ?
Olivier Feller: Son manque de transparence. Depuis des mois, avec Pascal Vandenberghe, patron des librairies Payot, je tente de savoir si l’accord conclu avec Amazon respecte le cadre légal.
– Et avez-vous obtenu une réponse?
– Tout le monde se défile. La Poste se borne à dire que le contrat avec Amazon est fondé sur des conditions standards. De son côté, le Conseil fédéral confirme qu’un tel contrat doit respecter le principe de l’égalité de traitement entre tous les clients de La Poste. Mais il se déclare incompétent pour aller le vérifier. Selon le gouvernement, c’est soit à la Commission fédérale de La Poste, la PostCom, de s’en charger, laquelle n’aurait jusqu’ici décelé aucune irrégularité, soit à la Commission de la concurrence, la Comco. Mais celle-ci refuse, en l’état, de vérifier si l’accord entre La Poste et Amazon est conforme au cadre légal, et la PostCom estime qu’elle n’a pas la compétence pour le faire, contrairement à ce qu’affirme le Conseil fédéral. Qui se trompe? Le Conseil fédéral ou la PostCom?
– L’arrivée imminente d’Amazon vous inquiète-t-elle?
– Je n’ai pas de sympathie particulière pour des multinationales comme Amazon, qui ne respectent guère les règles internationales et les conditions de travail.