«Je suis convaincu que 2019 sera l’année du tourisme spatial»
Boris Otter
Son métier de pilote sur simulateur chez Skyguide, Boris Otter l’affectionne tout particulièrement. Mais son rêve est bien plus ambitieux. Quand il l’évoque, son débit de parole s’accélère: «Je suis convaincu que 2019 sera l’année du tourisme spatial grâce à des sociétés comme Virgin Galactic. J’ai poursuivi ma formation de cosmonaute en me rendant pour la deuxième fois à la Cité des Etoiles de Moscou, afin d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires qui pourraient me permettre de devenir le deuxième Suisse de l’espace après Claude Nicollier.»
A 49 ans, cet habitant du Grand-Lancy fait preuve d’une détermination sans faille pour mener à bien ses ambitions spatiales: «Les fortes accélérations, l’apesanteur, le port de la combinaison spatiale Sokol, la chaise rotative, la nourriture spatiale, la simulation de sortie dans l’espace dans l’hydrolab (piscine contenant une maquette d’une partie de la Station spatiale internationale), toutes ces formations sont accessibles en Russie et j’ai pu les suivre ou suis sur le point de le faire.»
Financement en cours
Seul obstacle pour concrétiser ce rêve spatial, trouver les financements. Car un vol dans l’espace, lorsqu’il sera possible – avec Virgin Galactic par exemple –, devrait coûter environ 250’000 francs. Une somme conséquente qu’il espère réunir ces prochains mois. «J’ai plusieurs idées. La première serait d’être sponsorisé par une ou plusieurs marques horlogères de luxe. Les démarches sont en cours. Sinon, je suis en train d’importer de la nourriture spatiale de Russie afin de faire découvrir ces repas atypiques aux Genevois. Mais cela nécessite de nombreuses autorisations, il faut savoir être patient pour atteindre ses objectifs.»
Santé de fer
Autre condition essentielle d’un voyage dans l’espace, être en bonne santé. De ce côté-là, le Genevois ne se fait aucun souci: «Une double visite médicale est effectuée dès l’arrivée à la Cité des Etoiles. Les médecins en charge de vous autoriser, ou pas, à effectuer votre programme d’entraînement sont les mêmes que ceux qui autorisent les cosmonautes à décoller pour l’espace. Ils contrôlent votre température, pression artérielle, rythme cardiaque, ongles des pieds, dos et ne négocient pas trop longtemps si votre pression est trop élevée, c’est éliminatoire pour certaines activités! Heureusement, j’ai passé ces tests sans encombre.»
Reste toutefois à rassembler un quart de million de francs et à attendre les premiers vols de touristes spatiaux…