Coup de coeur - Coup de griffe du 26.02.2014

  • PASCAL DECAILLET, journaliste indépendant

    Pascal Décaillet

COEUR - A la Comédie, du 4 au 22 mars, le retour d’Anne Bisang! L’ancienne maîtresse des lieux revient, comme metteur en scène cette fois, avec la troisième «grande pièce» de Samuel Beckett, Oh les beaux jours. Une œuvre de 1961, construite autour du personnage Winnie, sur fond d’après la catastrophe, entendez la Seconde Guerre mondiale et Hiroshima. Peut-être un peu moins universellement connue que Godot ou Fin de partie, cette pièce sera interprétée par la comédienne Christiane Cohendy. Après l’avoir été par Madeleine Renaud (dirigée par Roger Blin en 1963), Giulia Lazzarini (Giorgio Strehler, 1982), ou encore Natasha Parry (Peter Brook, 1995). A noter qu’Anne Bisang dirige actuellement le théâtre Arc en Scènes, à La Chaux-de-Fonds.

GRIFFE 66,7 millions de francs pour la rénovation du Grand Théâtre. C’est beaucoup. Même si l’institution est prestigieuse, respectée des Genevois qui la considèrent comme un fleuron. Je suis un fou de musique, mais je vais rarement au Grand Théâtre, un peu parce qu’on y est mal assis, surtout parce que la compagnie me déplaît. Si personne ne conteste l’honneur d’avoir en notre ville un aussi bel outil d’art lyrique, il n’est pas interdit de souhaiter qu’il se démocratise. Je veux dire vraiment, et pas seulement pour la galerie. Pourquoi diable la notion d’opéra, si populaire par exemple dans la tradition italienne, doit-elle s’associer au cérémonial des petits fours patriciens? De Wagner à Verdi, de Gounod à Strauss, la musique n’est-elle pas universelle? Bien au-delà des classes sociales.