CŒUR Un piano, quatre comédiens, une succession de situations. C’est Cabaret, à la Comédie jusqu’au 6 avril, sous la plume de l’auteur israélien Hanokh Levin, disparu trop tôt d’un cancer en 1999. Le cabaret, dans sa plus pure tradition, qui évoque bien sûr le génial Munichois Karl Valentin, connu pour ses sketches éblouissants dont raffolent les écoles de théâtre. Sur scène: Ahmed Belbachir, Camille Figuereo, Michel Kullmann et Brigitte Rosset. Mise en scène: Nalini Menamkat. Scénographie: Roland Deville. La musique (toujours si importante pour la réussite du genre) est signée Daniel Perrin et Lee Maddeford. Un hommage s’impose à Laurence Sendrowicz, qui a traduit le texte à partir de l’hébreu moderne. Pas facile, tant on semble y jouer sur les mots.
GRIFFE Les organisateurs ont beau me dire qu’ils ont invité, sans succès, des personnalités UDC, le résultat est là: la Journée Quel avenir européen pour la Suisse?, le vendredi 4 avril, à Uni Bastions (allez, je suis encore bien sympa de leur faire de la pub) apparaît, sur l’affiche, comme une mise en polyphonie de voix concordantes. De Patrick Aebischer, pleureuse-en-chef de l’après-9-février, à Pascal Couchepin ou au secrétaire d’Etat Yves Rossier, en passant par les PLR double crème François Longchamp et Pascal Broulis, ou le banquier Patrick Odier, on cherchera en vain le moindre représentant du camp des vainqueurs, ce dimanche-là. Il y aura certes Yves Nidegger, seul contre tous, et au courage duquel il faut rendre hommage. Juste dommage qu’ils l’aient oublié sur l’affiche. Un hasard, évidemment.