Endettement: la droite à l’épreuve

PROJET DE LOI • Signé par quatre valeureux mousquetaires de la Commission des Finances, Cyril Aellen, Ivan Slatkine, Edouard Cuendet et Frédéric Hohl, le communiqué du mardi 25 février annonçant un projet de loi contre l’endettement du Canton donne le ton.

Il s’agit de retrouver la verve, en matière financière, qui fut celle de ce parti pendant toute l’année dernière, d’abord autour du budget introuvable 2013, puis lors de l’élaboration du budget 2014. Retrouver les accents qui furent ceux d’un Renaud Gautier ou d’un Pierre Weiss, lesquels n’avaient pas peur de heurter de front l’arrogance des conseillers d’Etat de leur parti.

Sur le fond, il s’agit de résorber une dette publique qui s’apprête à tutoyer les 14 milliards, en renforçant le mécanisme dit «du frein à l’endettement». Cela passe par exemple par des réallocations de postes, une limitation de la croissance des charges ou un plafond de l’endettement à hauteur d’un an de revenus de l’Etat. En clair, certains secteurs devront se serrer la ceinture. Reste à définir lesquels.

Ce projet de loi sera une occasion de tester la «droite élargie», chère au député Cyril Aellen, l’un des espoirs du PLR et de la politique à Genève. Cette droite unie, c’est le PLR, l’UDC, le MCG. Et, on l’espère tout de même, le PDC. Mais l’imprévisibilité de ce dernier peut jouer des tours. Au pire, les trois premiers pourraient se passer de lui. Sur ce coup. Et pour le reste aussi, d’ailleurs.