Pour trois partis: la relève!

POLITIQUE GENEVOISE • Dès le printemps, trois nouveaux visages dans la politique genevoise. Vent de fraîcheur. Nouveau souffle. Et surtout, un objectif : remporter les municipales de 2015.

  •  Carole-Anne Kast, socialiste; Lisa Mazzone, Verte et Sébastien Desfayes, PDC. DR

    Carole-Anne Kast, socialiste; Lisa Mazzone, Verte et Sébastien Desfayes, PDC. DR

  •  Carole-Anne Kast, socialiste; Lisa Mazzone, Verte et Sébastien Desfayes, PDC. DR

    Carole-Anne Kast, socialiste; Lisa Mazzone, Verte et Sébastien Desfayes, PDC. DR

  •  Carole-Anne Kast, socialiste; Lisa Mazzone, Verte et Sébastien Desfayes, PDC. DR

    Carole-Anne Kast, socialiste; Lisa Mazzone, Verte et Sébastien Desfayes, PDC. DR

«Avec, pour chacun des trois, un enjeu majeur: réussir les élections communales du printemps 2015»

Pascal Décaillet

Carole-Anne Kast, Lisa Mazzone, Sébastien Desfayes. Si la première de ces trois personnes est déjà bien connue du public genevois, les deux autres sont de nouveaux visages. Qu’on va beaucoup voir dans les mois qui viennent, puisqu’ils vont tous accéder, d’ici quelques jours (au début du printemps) à la présidence de partis genevois. Mme Mazzone pour les Verts, Mme Kast pour les socialistes, M. Desfayes pour le PDC. C’est le vent frais de la législature, la promesse de nouveaux défis. Avec, pour chacun des trois, un enjeu majeur, sur lequel ils seront jugés: réussir les élections communales du printemps 2015, dans juste un an.

Une députée qui va compter

Lisa Mazzone n’a que 26 ans. Elle vient d’accéder à la députation, y arrive dans des conditions très difficiles (perte historique de 7 sièges, les Verts passent de 17 à 10), objectifs et lisibilité à redéfinir, faible poids de la gauche en général dans le nouveau Parlement. Et il faut bien avouer que, malgré ces écueils et ces récifs, la facilité avec laquelle la jeune femme a embrassé la vie parlementaire, mérite l’admiration. Toujours souriante, disponible, maîtresse d’elle-même, esprit de synthèse, vision générale des problèmes, on sait déjà qu’on a affaire à une députée qui va compter. Sur le fond, son idéologie, en matière de transports, demeure proche de celle de Mme Künzler, ou de l’aile la plus à gauche du parti. Mais la forme! Mais la manière! Oui, cette facilité dans le débat, cette ductilité dans l’échange dialectique, jusqu’à un côté joueur avec l’adversaire auquel de précédentes figures ne nous avaient pas exagérément habitués. Sous l’apparence timide d’une jeune personne, il y a la promesse d’un talent politique.

Déterminée et combattante

Conseillère administrative d’Onex, donc collègue d’un certain Eric Stauffer, juriste, spécialiste des questions de logement, Carole-Anne Kast, 39 ans, est depuis des années l’une des personnalités marquantes du parti socialiste genevois. Là aussi, la première chose qu’on voit est le sourire, jusque dans le regard. Derrière, il y a la détermination d’une combattante. Au sein du parti, elle ne s’est pas fait que des amis, ce qui est d’ailleurs une qualité, prouvant le primat des convictions sur les conciliantes amitiés de l’appareil. Après les années de Romain de Sainte Marie, qui a fait un sacré boulot d’apaisement et de redéfinition, nous aurons un ton moins bonhomme, moins patelin, moins débonnaire que le sympathique géant qui avait tant marqué les Jeunesses de son parti. Mais une compétence et une détermination, c’est sûr.

Un homme solide

Reste Sébastien Desfayes. Un avocat de 42 ans, avec une très solide formation juridique et économique. D’emblée, l’homme frappe par sa solidité. Il connaît les valeurs de la démocratie chrétienne suisse et européenne, se passionne pour l’Histoire dont il brandit volontiers la référence, se montre soucieux – ce qui n’est pas rien au PDC genevois –de l’unité de son parti. Il n’est pas député et devra composer avec le groupe parlementaire. Mais il émane de lui une puissance et une vision stratégique. Ces dernières se vérifieront au plus tard dans le combat pour les municipales d’avril 2015. A vrai dire bien avant, à la tête d’un parti où, sous l’envoûtant parfum de l’encens, un coup de dague perdu n’est jamais à exclure.