Des milliers de poules entassées dans des bâtiments clos sans lumière du jour; des cochons engraissés transportés à travers toute l’Europe pour rejoindre d’immenses abattoirs; du jambon gorgé d’eau; des ouvriers payés 2,50 euros de l’heure en Espagne: voici les conditions de production de nombreux aliments qui sont exposés dans les étals de nos supermarchés.
Avec près de 80% de oui à la sécurité alimentaire, les votants ont donné un signal sans équivoque en faveur de l’agriculture suisse le dimanche 24 septembre. Mais pour améliorer la qualité des aliments qui se retrouvent dans nos assiettes, l’initiative des Verts pour des aliments équitables se révèle plus nécessaire que jamais. Sans quoi, ces articles constitutionnels se limiteront à une simple déclaration d’intention.
Ce que l’initiative exige devrait aller de soi: favoriser les produits issus d’une agriculture respectueuse de l’environnement comme des animaux, élaborés dans des conditions de travail dignes. Que les aliments viennent de Suisse ou qu’ils soient importés. Les consommateurs méritent une offre de qualité et les paysans suisses devraient s’engager à leurs côtés.