Alpiq-SIG: courant alternatif

  • Benoît Genecand, conseiller national (PLR)

    Benoît Genecand, conseiller national (PLR)

Alpiq cède ses activités industrielles au groupe français Bouygues pour 850 millions. Le but? Rembourser ses dettes et dégager des liquidités. Les Services industriels de Genève (SIG) annoncent des bénéfices en hausse et une baisse de son endettement. Alors, Alpiq looser et SIG winner? Pas sûr. Il est possible aujourd’hui en Suisse pour strictement la même activité de gagner beaucoup d’argent ou d’en perdre un paquet.

Les SIG vendent le courant à leurs clients captifs (vous, moi, les PME du canton), le facturent 9 centimes du KWh (part énergie sur une facture totale de 19 centimes). Alpiq, qui n’a aucun client captif, vend sa production hydraulique aux prix européens, soit 4 centimes du KWh. Neuf centimes versus 4 centimes: du simple au double. Quand on sait qu’il faut, en gros, 6 centimes pour produire un KWh d’hydraulique, vous avez d’un côté des pertes et de l’autre des (gros) bénéfices.

Deux remarques pour terminer: les SIG sont actionnaires d’Alpiq. Alpiq est pour la libéralisation du marché de l’électricité. Les SIG – surprise! – sont contre.