Assurance-maladie: une bombe à retardement

  • Roger Golay, conseiller national MCG

    Roger Golay, conseiller national MCG

Nos assurances maladie n’ont pas fini d’augmenter, en réduisant drastiquement notre pouvoir d’achat. Mais le pire est encore devant nous. Effectivement, la société de conseil Ernst & Young annonçait déjà en 2017 que les primes de l’assurance obligatoire vont plus que doubler d’ici à 2030, c’est-à-dire demain. Sans compter les taxes prévues sur le CO2 qui seront décidées prochainement à Berne, avec également des effets négatifs importants sur les budgets des ménages. En ce qui concerne la LAMal, aucune mesure n’a permis jusqu’ici d’enrayer sérieusement ces hausses. De plus, les franchises minimales sont appelées à augmenter lors de la prochaine séance du Conseil national, passant de 300 à 500 francs.

Si rien n’est fondamentalement changé d’ici quelques années, il ne sera plus possible pour la classe moyenne de payer l’assurance-maladie obligatoire, sachant que déjà 40% des ménages de notre pays connaissent des problèmes financiers, selon l’Office fédéral de la statistique. Il est urgent de trouver un nouveau système de financement pour la LAMal, à l’instar du canton de Vaud qui limite la contribution des assurés à 10% des revenus. Nous pourrions envisager de reprendre ce système sur l’ensemble de la Suisse. Il faut mettre fin aux disparités cantonales. Berne doit davantage mettre la main au porte-monnaie. Je suis déterminé à agir dans ce sens.