Le nombre de passagers à l’Aéroport international de Genève a doublé ces dix dernières années et les nuisances – bruit, pollution de l’air ou les tonnes de CO2 rejetées – n’ont cessé d’augmenter.
Ce développement fait la part belle au low cost, avec plus de 40% des parts de marché pour la compagnie orange, qui propose des vols parfois aussi bon marché qu’un billet de cinéma, mais dont l’impact ruine les conditions de vie dans la région et se répercute sur les finances publiques.
Avec 14’450 signatures, l’initiative pour un pilotage démocratique de l’Aéroport, qui vient d’aboutir, exige qu’un débat soit mené sur les futurs développements projetés. Elle permet aux citoyens de poser un cadre dans la Constitution, visant à l’équilibre entre les intérêts économiques et culturels et la limitation des nuisances.
Il s’agit aussi de réconcilier cette évolution avec les politiques menées dans les domaines de la santé, de l’environnement ou de l’aménagement du territoire.
Il est temps de s’interroger collectivement sur le développement que nous souhaitons pour l’Aéroport, alors que les prévisions planifient un vol toutes les 90 secondes en 2030.