Commentaire - Un classique Droite-Gauche

  • Pascal Décaillet.

    Pascal Décaillet.

Cinq candidats pour l’Entente, dont nous avons déjà ici souligné la vitalité et la gourmandise, pour l’élection du printemps 2018 au Conseil d’Etat. Face à eux, trois candidats socialistes, bons, expérimentés, crédibles. Il y a certes du monde ailleurs, chez les Verts, à Ensemble à Gauche, à l’UDC, au MCG, et dans des formations en devenir, mais tout de même, l’observateur de la vie politique genevoise voit venir avant tout, pour dans dix mois, un choc frontal entre la bonne vieille Entente, huit décennies d’existence, et le séculaire Parti socialiste, en bien meilleure forme aujourd’hui qu’il y a quelques années.

Cette élection 2018 pourrait bien être celle du retour aux fondamentaux. Par exemple, à une bonne vieille frontalité gauche-droite, avec une dialectique de désaccord sur le curseur social, taux de fiscalité, répartition des richesses, rôle de l’Etat. Toutes choses bien classiques, ayant traversé le XXe siècle, et n’étant pas nécessairement aussi désuètes que ne le prétendent les rénovateurs, et autres nonces de la «politique autrement».

A la vérité, ces vieilles familles politiques genevoises, Entente d’un côté, socialistes de l’autre, qui se combattent depuis les années 1930, et même déjà avant, pourraient bien avoir une longévité, donc une survie, nettement supérieures à ce que l’on pourrait imaginer. Leur meilleur atout, d’un côté comme de l’autre, c’est la qualité de leurs candidats. Or là, les huit candidats cumulés de ces deux formations, notamment les trois socialistes, sont bons. L’électeur jugera.