Juges étrangers: nos lois font foi

  • Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

    Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

Le Conseil national examine l’initiative UDC visant à placer le droit suisse au-dessus de tout autre. Il s’agit d’appliquer nos lois élaborées démocratiquement sans qu’une cour extérieure ne puisse les corriger.

Le conseil proposera à la population de rejeter le texte qui risque de fâcher Bruxelles. Ce faisant, les élus nient les prérogatives démocratiques du citoyen suisse.

En soumettant nos décisions à des instances lointaines, ignorant à peu près tout de notre réalité, les conseillers nationaux signalent qu’ils n’ont aucune confiance en notre population. Pour eux, il faut soumettre le citoyen suisse à la surveillance de cours étrangères, capables de corriger les erreurs qu’un peuple obtus ne manque pas de commettre. C’est fort méprisant pour les citoyennes et citoyens que nous sommes.

La primauté du droit suisse fut d’ailleurs l’une des premières préoccupations de ces hommes courageux qui se réunirent un 1er Août au Grütli. Pas de juges étrangers dans nos vallées, dirent-ils, estimant être en mesure d’élaborer et appliquer seuls les lois dont ils se doteraient.

Des lions d’alors, le Conseil national veut faire les moutons d’aujourd’hui. Et on tond les moutons, pas les lions.