Le sexe n’est pas une race!

  • Yves Nidegger, conseiller national (UDC)

    Yves Nidegger, conseiller national (UDC)

Le code pénal suisse menace d’une peine de 3 ans de prison l’auteur de propos publics discriminatoires à raison de l’appartenance raciale, ethnique ou religieuse (art. 261 bis). Le parlement suisse s’apprête à y ajouter l’orientation et l’identité sexuelles. Parce que c’est dans l’air du temps et sans avoir vraiment réfléchi aux conséquences.

Le projet pénalise en effet les groupes qu’il prétend protéger. Fini les parkings fitness, hôtels réservés aux femmes. En refuser l’entrée aux hommes revient à refuser une prestation à quelqu’un en raison de son sexe. Fini les EMS réservés aux seuls homosexuels, revendication phare pourtant des milieux qui soutiennent le texte. En posant race et sexe côte à côte sur le même tablard pénal, la nouvelle norme semble faite pour susciter elle-même les tensions qu’elle a pour mission de résoudre.

La notion de race renvoie en outre à un génotype héréditaire qui confère des caractéristiques communes identifiables de l’extérieur. Appliquée à l’homosexualité, bonjour les stéréotypes!