On se souvient tous des images de désolation des attentats de 2015 à Paris. Cent vingt-neuf personnes tuées et 354 blessées à l’arme semi-automatique. L’Union européenne a immédiatement opté pour l’interdiction de ce type d’arme. Elle a été négociée entre les Etats membres de l’Espace Schengen, la Suisse y compris.
Dans ces accords, le Conseil fédéral a obtenu un excellent résultat. La tradition suisse de conservation de l’arme militaire à domicile, même après la fin du service militaire, a été sauvegardée, quand bien même cela comporte des risques de sécurité. L’adaptation de la loi sur les armes par les Chambres fédérales a encore réduit l’impact de la directive européenne. Résultat: d’une part, les soldats et les chasseurs ne sont pas touchés par cette adaptation, d’autre part, les citoyennes et les citoyens propriétaires d’armes semi-automatiques pourront les conserver en les déclarant dans les trois ans et s’ils sont inscrits dans une société de tir ou s’ils prouvent qu’ils tirent régulièrement. Les tireurs ne sont donc pas entravés dans leur sport.
En résumé, une révision de la loi frappée du bon sens qui mérite clairement un OUI le 19 mai.