Musique d'avenir

Dès la rentrée scolaire, fin août, nous allons pénétrer, pour huit mois, dans une intense période de campagne électorale. Il y aura d’abord, le 20 octobre, les élections fédérales (nous devrons choisir 12 conseillers nationaux et deux conseillers aux Etats), puis, au printemps 2020, les municipales, dans nos 45 communes.

J’ai beau annoncer, depuis des années, la fin (oh, pas pour tout de suite!) de la démocratie représentative, j’avoue néanmoins que le jeu électoral, dans ce qu’il a de festif et de théâtral, aiguise mes sens. Parce que c’est un combat. Avec des masques, des postures à décoder, des mots sous les mots, des dagues affûtées, des lâchages, des trahisons. Que du bonheur!

Surtout, personne, au monde, dans le jeu électoral, ne fait «de la politique autrement». Le prétendre, pour feindre la post-modernité, c’est déjà la suprême imposture. Que l’on soit homme ou femme, de gauche ou de droite, jeune ou vieux, le pouvoir demeure le pouvoir. Avec ses attraits, ses parures, ses parfums d’obédience, ses affidés, ses courtisans. Et toute personne, dans l’univers habité, exerçant un pouvoir, aura tendance à en abuser. C’est ainsi, c’est inscrit dans l’immanente noirceur de la nature humaine.

A partir de là, faites vos jeux. Passionnez-vous, ou non, pour la joute. Et surtout, réfléchissez avec moi à un autre système, un jour, une forme de démocratie directe totale, où le suffrage universel prendrait ses responsabilités, sans passer par la délégation à des «représentants». Musique d’avenir!