Samedi 15 juin, sur le coup de 16h35, il a d’un coup fait nuit, et le ciel, avec une rare violence, s’est précipité sur nos têtes. Des tonnes d’eau, en trombes, des centaines de dégâts, des voitures devenues amphibies, des caves inondées, le parking de Plainpalais transformé en aquarium, le Musée d’art et d’histoire touché, et d’autres exemples, à n’en plus finir. Dans les vignes de notre canton, la grêle, hélas, a fait son œuvre.
Dès ce moment, et pendant tout ce dernier week-end du printemps 2019, les hommes du feu sont devenus les hommes de l’eau. Dans tout Genève, les pompiers ont travaillé d’arrache-pied sur les lieux les plus exposés aux intempéries. Dimanche soir encore, on pouvait en croiser d’innombrables, d’un bout à l’autre de la ville, sur les lieux des différentes interventions.
Une fois encore, et plus que jamais, Genève doit rendre hommage à ses pompiers. Leur travail a été phénoménal. Ils étaient, littéralement, partout. Petites équipes de choc, mobiles, déterminées dans l’action, efficaces, au service de la population.
C’est dans ces moments fous que nous reviennent en mémoire deux mots, banalisés par la routine, mais tellement justes lorsqu’ils évoquent l’énergie d’un engagement, en faveur du plus grand nombre. Deux mots magiques, au fond, parce qu’ils résument le primat de l’intérêt collectif, mais aussi les vertus régaliennes qui nous lient. Cela s’appelle, tout simplement, le service public.