Primes: de quoi rendre malade la classe moyenne

  • Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC)

    Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC)

Une fois de plus, les assurés genevois sont assommés par une nouvelle hausse des primes. Même si les subsides permettent aux milieux les plus modestes d’amortir le choc, trop de familles et de citoyens sont étranglés par leurs primes qui deviennent aujourd’hui un facteur de paupérisation pour la classe moyenne. Que faire? Au printemps 2017, sous l’impulsion du PDC, les Chambres ont voté un allégement important pour les familles. Les primes d’assurance maladie pour les enfants vivant dans un ménage à bas ou moyen revenu, seront réduites de 80% au lieu de 50% actuellement. En outre, les primes pour les jeunes adultes entre 19 et 26 ans seront fortement revues à la baisse. Ces mesures entreront en vigueur en 2019.

Ce premier pas doit être suivi par d’autres. Afin de réduire les coûts, nous devons développer la numérisation des données du patient afin de simplifier la gestion des dossiers et éviter les doublons dans les examens médicaux. La question des réserves des caisses reste posée. Le système actuel est trop opaque. Certaines caisses disposent de «cagnottes» qui vont au-delà de ce que la loi exige. D’autres sont très nettement en dessous. L’Office de la santé publique, qui surveille les caisses, doit être plus actif dans le contrôle de ces réserves. Pour le reste, le Conseil fédéral a demandé à un groupe d’experts des propositions pour réduire les coûts de la santé. Espérons que cela débouchera sur des remèdes efficaces. Nous le devons aux citoyens de ce pays.