Réchauffement climatique: quittons la guerre de religion!

ECOLOGIE • Voulons-nous sauver la planète? A cette question, la seule qui vaille, la réponse est oui! Dès lors, laissons tomber les antagonismes de dogmes. Et retroussons-nous les manches, tous ensemble.

  • Le 18 janvier, près de 5000 jeunes avaient participé à une grande marche pour le climat. GIM

    Le 18 janvier, près de 5000 jeunes avaient participé à une grande marche pour le climat. GIM

Il paraît que la planète se réchauffe. Il paraît aussi que le comportement de l’être humain sur la terre, dans sa consommation d’énergie, est l’une des causes de ce réchauffement. Il paraît qu’il faut s’en inquiéter. Il paraît même que le pire nous est promis, si nous ne nous mettons pas immédiatement au travail pour changer nos habitudes, diminuer notre usage de gaz carbonique, notamment. Limiter, d’une manière générale, les gaz à effet de serre.

Tout cela, il faut le prendre au sérieux. Vous ne trouverez pas en moi un négationniste des faits eux-mêmes: il se trouve, bel et bien, que nous sommes dans une phase de réchauffement, c’est mesurable, on doit objectivement l’accepter. La grande question, celle qui divise, ne réside pas dans le constat des faits, mais dans l’obligation qui serait nôtre d’admettre la corrélation entre notre consommation de ces fameux gaz et le réchauffement. D’aucuns nous rappellent, à l’échelle macro-historique, l’existence d’intenses périodes de réchauffement, des milliers d’années avant l’invention du moteur à explosion, des voitures, des avions.

Que faire?

Dès lors, que faire? Je ne suis pas un scientifique. J’aime ma planète, je veux qu’elle puisse vivre, je ne supporte pas l’idée que l’action humaine la détruise. J’aime, au sens total, le frémissement de la vie, qu’elle soit animale ou végétale, la transmission des énergies. J’ignore absolument d’où vient ce miracle, j’en savoure juste l’infinie beauté. Alors, si on me dit que la planète est en danger, j’ai plutôt tendance à le croire, et à accepter l’effort proposé pour la sauver. Bref, les fameuses conclusions du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), je suis plutôt enclin à les prendre au sérieux.

Croire ou ne pas croire

Mais voilà. Je suis tout, sauf un scientifique. J’ai «plutôt tendance à croire», ce qui révèle une sensibilité personnelle (mon amour de la nature), mais n’est garant d’aucune espèce de vérité. Et comme moi, l’immense majorité des gens sont pris dans ce marécage intellectuel, ce flou artistique, «on veut bien croire que», sans disposer le moins du monde des outils intellectuels pour établir une certitude. Dès lors, la question climatique devient guerre de religion: ceux qui «croient» au GIEC, ceux qui n’y «croient pas», et troisièmement, ceux (dont votre serviteur) qui veulent bien y croire, mais au fond n’en savent rien. Au fond, il y a les croyants du GIEC, les athées du GIEC, et les agnostiques du GIEC. J’appartiens à cette dernière catégorie.

Vivre mieux

Je reviens à la seule question qui vaille: que faire? Assurément, sauver la planète. Je me dis, dans ma sagesse populaire d’homme ignare, qu’à diminuer les gaz à effets de serre, l’humanité n’aura rien à perdre: soit cela sauvera la planète, et c’est indispensable; soit cela n’est pas un facteur déterminant, mais nous aurons au moins fait une avancée vers des modes de consommation plus durables, plus raisonnables. Ma proposition: et si nous quittions la guerre de religion pour mettre au point tous ensemble, croyants au GIEC, incroyants, agnostiques, une démarche nécessairement salutaire pour vivre mieux? Pari de Pascal? Pari gagnant!