Retarder naturellement la ménopause

CYCLE MENSTRUEL • Et s’il devenait possible de «soigner» la ménopause de manière quasi naturelle? Une équipe de chercheurs vient de proposer une solution inédite.

  • Repousser ce cap psychologique pour se sentir bien dans sa peau. 123RF/VICTOR69

    Repousser ce cap psychologique pour se sentir bien dans sa peau. 123RF/VICTOR69

On le sait: la ménopause est un cap psychologique dans la vie d’une femme. Mais pas seulement. L’arrêt du cycle ovarien se traduit par d’incontestables conséquences hormonales et biologiques avec à la clé, une augmentation du risque cardiovasculaire et surtout de survenue d’ostéoporose à l’origine de fractures. Raison pour laquelle de nombreux médecins préconisent un traitement hormonal substitutif, mais qui est lui-même de plus en plus décrié en raison des risques qu’il induit: cardiovasculaires, cancers, en particulier du sein, etc.

Des spécialistes britanniques de la fécondation in vitro viennent de proposer une solution originale, rapportée par le journal The Guardian, et inspirée de ce qui se fait pour préserver la fertilité de femmes traitées pour des cancers: prélever du tissu ovarien, le congeler et le réimplanter dix ou vingt ans plus tard chez la même femme, dans une zone très vascularisée comme l’aisselle par exemple.

Libération naturelle d’hormones

Réimplanté, le petit bout d’ovaire se remettrait à fonctionner et à libérer de manière naturelle des hormones ovariennes, rétablissant ainsi le cycle menstruel et retardant d’autant l’apparition de la ménopause. Evidemment, plus le greffon ovarien est prélevé précocement, lorsque la femme est encore jeune, et plus longtemps l’apparition de la ménopause sera retardée, d’où l’intérêt d’envisager cette option le plus tôt possible.

Bénignes et peu douloureuses, même s’il s’agit d’interventions chirurgicales, l’extraction, la conservation et la réimplantation du greffon ovarien ne coûteraient qu’une dizaine de milliers de francs environ, à comparer aux coûts respectifs des conséquences de la ménopause et de ses traitements hormonaux actuels. Séduisante sur le papier, la démarche mérite néanmoins d’être confirmée sur le terrain et validée par des études de long terme. Seules neuf femmes à ce jour ont bénéficié de ce protocole.