Moratoire sur l’augmentation de la valeur locative

PROPRIETAIRES • Le Conseil d’Etat sursoit à la hausse annoncée en début d’année. Le Grand Conseil avait voté une motion dans ce sens.

  • Un impôt souvent trop lourd pour les retraités. 123RF/WAVEBREAK MEDIA LTD

    Un impôt souvent trop lourd pour les retraités. 123RF/WAVEBREAK MEDIA LTD

En janvier dernier, tous les propriétaires recevaient une nouvelle «grinçante»: l’adaptation de la valeur locative de leur logement de 7,9% contre 7,03% auparavant. Cette augmentation – automatique et quadriennale – en a indigné plus d’uns, petits propriétaires, mais aussi politiciens et milieux économiques. Beaucoup la jugent «injuste» et «obsolète».

Ces personnes ont été entendues par des politiciens et même défendues. Car le Grand Conseil a suivi des élus qui, via une motion, demandaient un moratoire. Accepté, pour cette année, par le Conseil d’Etat. De manière concrète, l’Administration fiscale cantonale corrigera d’elle-même les données sur les déclarations fiscales et, donc, le calcul de l’impôt. Enfin, une initiative visant à abolir, purement et simplement cette taxe, a été déposée à l’Assemblée fédérale, fin janvier de cette année.

Retraités en difficulté

L’imposition de la valeur locative est une particularité suisse, obligatoire, calculée sur ce que les propriétaires pourraient encaisser s’ils louaient leur bien. «Cet impôt assomme les petits propriétaires qui habitent leur logement et est souvent trop lourd pour les retraités qui se sont privés toute leur vie pour acquérir leur logement», tonne cette Genevoise, concernée par cette mesure. Un autre, retraité, ajoute: «Aucune aide sociale ne nous est octroyée et notre bourse n’est de loin pas garnie, comme beaucoup le prétendent. Chaque sou est compté.»