EUROFOOT • Dans quelques jours, vous allez jouer votre premier match de l’Euro 2016. Déjà un grand bravo pour vous être qualifiés dans cette compétition qui réunira les 24 meilleures équipes d’Europe.
Et maintenant que vous y êtes, foncez, enfoncez les lignes adverses, quittez votre habituelle timidité et OSEZ! Faites-nous et faites-vous plaisir! En un mot, sortez-vous les pouces… et essayez de perdre, le temps de cette compétition, ce complexe du «petit Suisse»!
Contre la Belgique, il y a quelques jours au Stade de Genève, vous auriez déjà pu mener 3 buts à 1 à la mi-temps. Mais il aurait fallu y croire, avoir le culot d’oser bousculer cette équipe belge qui était bonne à prendre, tout deuxième du classement mondial qu’elle soit. Malheureusement, comme vous le faites trop souvent, vous n’avez pas vraiment osé, intimidés, vous avez fait preuve d’un excès de prudence. Comme d’habitude pourrait-on dire, alors que vous meniez le jeu, que vous étiez souvent dans les 16 mètres adverses, au lieu de prendre votre chance et de tirer au but, vous reveniez en arrière, faisant vos traditionnelles passes en retrait qui nous énervent tant. Dommage car vous nous avez montré de belles choses à La Praille et notamment une envie de jouer et de vous battre comme nous ne l’avions pas vue depuis longtemps dans notre équipe nationale.
Et pourtant, nous les petits Suisses, nous sommes souvent les meilleurs dans de nombreux domaines, c’est bien connu. Que ce soit dans les affaires, la finance, dans la technique – nous venons de le prouver en construisant le tunnel du Gothard – dans l’économie où notre taux de chômage est l’un des plus bas d’Europe. On n’a donc rien à envier aux autres. Et en sport, que ce soit en tennis, ski, hockey, hippisme et j’en passe, nous jouons souvent les premiers rôles et ce, malgré notre timidité et notre complexe de petits Suisses. Alors, pourquoi ne flamberions-nous pas aussi au foot? A la surprise générale, le petit pays qu’est la Grèce a bien réussi à remporter l’Euro en 2004. Pourquoi pas nous cette fois? Il faut y croire, avoir la rage de vaincre et faire enfin preuve de culot en oubliant, le temps de l’Euro, que pour les autres, on sera toujours des petits Suisses. Mais fiers de l’être!