Le nouveau monde

TRAVAIL • A mesure que les chiffres d’infections et d’hospitalisations du Covid baissent et que les mesures sanitaires s’assouplissent, on ose croire à des jours meilleurs. S’il est encore trop tôt pour affirmer avec certitude quels changements opérés durant la crise seront pérennes, certains signes ne trompent pas. Comme les prémices d’un autre monde du travail. Pour le meilleur ou pour le pire, selon où vous vous situez.

Le modèle hybride entre télétravail et présentiel, par exemple, semble devenir la norme dans ce nouveau monde. Comme l’attention toujours plus grande accordée aux aspirations personnelles, intégrant la santé et le bien-être comme des indicateurs de performance.

Le Covid aura ainsi été un fabuleux accélérateur de tendance des «modèles innovants»: management horizontal, semaine de quatre jours, droit à la déconnexion… Mais finalement, qui seront les gagnants? Ceux-là même qui auront traversé la crise avec un certain panache.

Une récente étude a révélé qu’en 2020, les décès en Suisse liés au Covid étaient plus nombreux chez les personnes de nationalité étrangère en raison des «désavantages sociaux et économiques» auxquels elles font face.

La crise a aussi constitué un vrai risque pour les emplois majoritairement féminins et peu qualifiés. Si ce nouveau monde du travail plus flexible, plus inclusif, plus épanouissant, représente un paradis pour certains, il deviendra un enfer pour beaucoup d’autres.