Le pont de l'enfer

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A peine Genève commence à entrevoir la fin de la crise Covid, voilà que pleuvent les annonces de déconvenues futures! Ça concerne la circulation, et ça va faire mal. Dans quelques jours, début des travaux sur le pont du Mont-Blanc, autant dire l’enfer pour les automobilistes. Plus tard, chamboulement complet de Cornavin, où la voiture sera bientôt réputée indésirable. Et tout cela coïncide avec quoi? Avec le retour massif des pendulaires, reprise économique oblige.

Bien sûr, il faut entretenir le pont du Mont-Blanc. Mais un peu de jugeote, de la part de tout ce qui constitue le pouvoir à Genève, un peu de coordination, un peu de stratégie dans la communication, ne seraient pas de trop. Mais non! On catapulte les mauvaises nouvelles, sans la moindre vision d’ensemble dans l’opportunité des annonces. On signifie aux automobilistes qu’ils vont, une fois de plus en baver. En filigrane, on leur délivre du mépris, une totale insensibilité à leur sort: «Ils n’ont qu’à prendre les transports publics!»

Eh bien non, nous n’avons pas «qu’à»! Nous avons, à Genève, le libre choix de nos modes de transports. Nous n’avons absolument pas à nous sentir coupables, parce que ça contredit la doxa des Verts, de nous déplacer en voiture. Rien ne nous oblige à succomber au charme du vélo, ni des bus, ni des trams, ni des trains. Va-t-il falloir, à Genève, recréer un parti des automobilistes, bien poujadiste et bien populacier, pour se faire entendre? Je vous klaxonne mon salut.