L’ÉCONOMIE selon Nasrat Latif

CADEAUX • Si vous êtes de nature optimiste avec un léger penchant pour la procrastination, vous opterez probablement pour la même stratégie éprouvée à la veille de Noël: compter sur votre chance légendaire pour dénicher la perle rare au dernier moment. J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous.

La bonne, c’est qu’il y aura moins de monde dans les magasins, les prévoyants ayant déjà tout raflé et les jauges refaisant leur apparition. La mauvaise, c’est que vous ne trouverez vraisemblablement pas le cadeau rêvé car cette année, le Père Noël a décidé de nous la faire à l’envers.

La dernière enquête d’economiesuisse le confirme : nos entreprises font face à des problèmes d’approvisionnement accrus à l’approche des Fêtes, la faute aux rennes qui, eux, accusent le traîneau. Sans parler de la fatigue et du ras-le-bol des lutins. Et l’industrie n’est pas la seule concernée, la pénurie généralisée touche aussi les commerçants. Sur le podium des articles qui auront le plus de peine à se glisser sous le sapin: les skis, les vélos, certains jouets et les appareils électroniques bien sûr.

Il y aura aussi de bonnes nouvelles dans la hotte. De plus en plus d’entreprises augmentent leurs stocks et cherchent des fournisseurs moins éloignés, préfigurant un changement de paradigme dans la chaîne de production mondialisée. Les auteurs de l’étude se veulent par ailleurs rassurants: la situation devrait revenir à la normale «courant 2022». Ouf. Le Père Noël reprendra donc les rênes l’an prochain. Sauf si…