L’économie selon Nasrat Latif: l'auto fait grise mine

EN COULEURS • Certaines études sont hautes en couleur. Prenez celles corrélant la teinte des véhicules vendues à la situation économique. La société DuPont a par exemple démontré qu’en période de morosité, les Américains plébiscitent les voitures grises, noires ou blanches. C’était le cas à la suite de la crise financière de 2008.

The Economist a pour sa part découvert, en comparant des facteurs politiques et économiques, que la couleur des voitures vendues était le reflet du moral des Britanniques. Ceux-ci ont ainsi broyé du noir lors de la crise des subprimes et après le référendum sur le Brexit.

Dernièrement, la Revue automobile suisse annonçait la couleur: le parc automobile suisse, et mondial, est composé aux trois quarts de véhicules achromatiques. Sans surprise, nous apprenons que les Suisses préfèrent la discrétion (plus facile à la revente). La proportion de couleurs vives, le rouge en particulier, y est plus basse en comparaison internationale.

Les teintes des carrosseries étant projetées avec trois ou quatre ans d’avance par les designers, intéressons-nous à leurs prévisions. Les experts de BASF anticipent une tendance à long terme en direction des tons bruns et beiges «car en cette période d’incertitude, la voiture doit rayonner chaleur et confiance».

Plus téméraires, les spécialistes de PPG (concurrents de BASF) nous prédisent dès 2025 l’arrivée de teintes exotiques. Tiens, c’est la même année annoncée par le secteur aérien pour un «retour à la normale». De quoi voir la vie en rose.