«Les commerces ont accumulé du stock, aidons-les!»

VILLE DE GENÈVE • La conseillère municipale du Centre, Alia Chaker Mangeat propose de mettre, deux fois par an, l’espace public devant les boutiques à disposition pour écouler les invendus.

  • Permettre aux commerçants d’exposer leurs invendus devant leur boutique deux fois par an:  la proposition d’Alia Chaker Mangeat (en médaillon) séduit. 123RF/DR

    Permettre aux commerçants d’exposer leurs invendus devant leur boutique deux fois par an: la proposition d’Alia Chaker Mangeat séduit. 123RF

«C’est une bonne idée!», réagit la responsable d’une boutique de vêtements dans les Rues-Basses en découvrant la proposition de la conseillère municipale en Ville de Genève, Alia Chaker Mangeat. La centriste dépose mardi 17 mai une motion sobrement intitulée: «Soutenons nos commerçants et nos artisans en ville de Genève».

De quoi parle-t-on? «Il s’agit de permettre deux jours par an, soit un jour au printemps et un jour en automne, aux commerçantes, commerçants et artisans de la Ville de Genève, de prendre possession gratuitement d’un périmètre du domaine public, sur le trottoir devant l’enseigne ou un autre à définir, pour vendre leurs marchandises», précise le texte de la motion.

Alia Chaker Mangeat détaille: «L’idée consiste à autoriser les commerçants à faire déborder leur boutique sur le trottoir.» De quoi permettre à ces derniers de «faciliter la visibilité; d’attirer une nouvelle clientèle mais aussi d’écouler leur stock après deux ans de pandémie. Et ainsi de faire de la place ou encore de pouvoir renouveler leurs marchandises, en leur amenant des liquidités.» Objectif: favoriser le commerce local qui souffre également de l’explosion de la vente en ligne. «En général, si les gens passent devant une boutique et voient par exemple des vêtements à 10 ou 20 francs, ça part très facilement», commente la vendeuse de textiles. Un avis que partage Alia Chaker Mangeat en prenant l’exemple du «vide-boutiques» organisé annuellement à l’occasion de la grande braderie de Carouge.

Animer la ville

Aux yeux de la centriste, le but est aussi d’«animer la ville, de dynamiser les quartiers. Un tel événement profite par ailleurs aux restaurants et aux cafés.» La Municipalité étant au passage chargée de promouvoir cet événement bisannuel, le tout en association avec les organisations professionnelles concernées.

Déposée lors de cette session du Conseil municipal, la motion sera ouverte aux autres groupes pour signature.