Les jeunes tourteraux ne boudent pas le 14 février

AMOUR • Ringarde, la Saint-Valentin? Que nenni. Les jeunes couples ne semblent guère sacrifier à une tradition qui remonterait au XIVe siècle. Confidences d’amoureux transis. 

  • La Fête des amoureux connaît cette année un regain d’intérêt. 123RF

Si lors de la phase aiguë de la crise sanitaire, la célébration de la fête consacrée aux amoureux était passée aux oubliettes, la voilà qui connaît cette année un regain d’intérêt. Et ce n’est pas Sophie et Erwan, étudiants en psychologie, qui diront l’inverse. «Si l’on veut sublimer l’amour, il ne faut pas considérer une relation comme un oreiller de paresse. Au contraire, je crois qu’il faut la nourrir d’une multitude de petits gestes et d’attentions qui émeuvent l’autre», affirme l’étudiant.

La Saint-Valentin, que d’aucuns jugent ringarde ou éminemment commerciale, participe, selon les deux jeunes gens, à créer des rituels nécessaires à la construction du lien.

Livia, qui suit un apprentissage d’esthéticienne affirme que le 14 février est une date-clef. «Mon amoureux rivalise toujours d’imagination pour que cette journée demeure inoubliable. Il y a deux ans, il avait réservé une soirée dans un chalet de haute montagne. A la station où le rendez-vous était fixé, j’ai dû enfourcher une motoski qui devait me conduire dans cet endroit magique où il m’attendait.»

Parenthèse amoureuse

Julie dit qu’elle court après le temps. La jeune libraire, qui est aussi engagée dans plusieurs associations caritatives, précise: «Il n’est pas rare que je croise mon chéri entre deux portes ou que nous échangions uniquement par textos». C’est pour cela que la Saint-Valentin occupe une place prépondérante dans ce couple. «Nous prenons tous les deux un jour de congé durant lequel nous nous mettons en mode cocooning. Au programme de cette parenthèse amoureuse: bains moussants, jeux vidéo, séries télévisées qui pourraient être sorties tout droit d’une bluette de Barbara Cartland», confie la jeune femme.

Ce trentenaire, féru d’histoire, lui, n’ignore rien de l’origine de la fête que les couples célèbrent depuis le tournant des années 1980. «La plus crédible des versions me paraît être celle qui fait le lien entre la mi-février et la période où l’on pensait, il y six siècles, que les oiseaux s’accouplaient. Mais il y a d’autres récits qui puisent leurs sources dans l’Antiquité. Toutes ces belles histoires qui titillent l’imaginaire m’ont toujours donné envie de fêter Cupidon. Et comme, j’ai un côté romantique à l’ancienne, j’écris une lettre sur papier que j’envoie à la personne qui ravit mon cœur.»

Qui disait déjà: «Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour»?