Les Mouettes se mettent au vert

éCOLOGIE • La compagnie inaugure une nouvelle embarcation fonctionnant en partie à l’énergie solaire.

  • Avec son toit recouvert de panneaux solaires, l’Hélianthe est capable de naviguer 13 heures sans devoir être rechargée. DR

  • Avec son toit recouvert de panneaux solaires, l’Hélianthe est capable de naviguer 13 heures sans devoir être rechargée. DR

Lorsque l’Hélianthe quitte le rivage pour s’élancer dans la Rade, le voyageur est frappé par une sensation de calme. Pas de bruit de moteur, pas d’odeur d’essence: le nouveau bateau électro-solaire des Mouettes genevoises file discrètement sur les flots. Disposant de larges baies vitrées, d’un toit recouvert de panneaux solaires et d’une capacité de 60 places, l’embarcation présentée à la presse jeudi 9 mars fait la fierté du réseau de transport lacustre. «Il s’agit des seuls bateaux au monde capables de fonctionner pendant 13 heures sans être rechargés», salue Yolaine Bouillie, directrice administrative et financière de l’entreprise.

Concrètement, l’Hélianthe possède deux moteurs, dotés de plusieurs batteries au lithium capables de prendre le relais sur l’énergie solaire. Vitesse de croisière: 14 km/h. Pour les manœuvrer, les pilotes ont suivi une formation spéciale. «C’est relativement facile à prendre en main. On gagne même en maniabilité», observe Geoffrey, pilote de Mouette depuis sept ans et formateur, tout en évitant soigneusement le Jet d’eau avec son embarcation. Cap sur le Port-Noir, un des quatre arrêts desservis.

Parmi les avantages à citer, en plus des économies d’énergie réalisées, ces nouveaux bateaux offrent un meilleur confort pour les passagers, qui peuvent compter sur un espace extérieur plus grand que chez ses prédécesseurs. Autre atout: des espaces dédiés aux personnes à mobilité réduite ont été installés. «Finalement, nous nous rapprochons de plus en plus d’un bus», estime Yolaine Bouillie. La responsable rappelle qu’une des missions des Mouettes est précisément de participer au désengorgement du centre-ville, comme le font les véhicules d’Unireso.

Coût de cette embarcation? Environ 1 million de francs. «Le prix est un peu plus important que prévu, notamment en raison de l’inflation», précise la compagnie de transport. A terme, les Mouettes souhaitent remplacer l’intégralité de leur flotte, sans pour autant s’avancer sur un délai. Quant aux anciens bateaux, ils seront vendus à des particuliers, ou détruits s’ils ne trouvent pas de repreneurs.