Les vieilles cabanes de pêcheurs tirent leur révérence

La dizaine de cabanons de pêche sur le quai Gustave-Ador, en face du Jet d’eau, sera détruite en septembre. L’activité déménage vers la nouvelle Maison de la pêche, située sur la passerelle de la plage des Eaux-Vives. Une page qui se tourne.

  • La bicoque encore utilisée par l’Amicale des pêcheurs du lac Léman sera aussi détruite. TR

  • Des moments conviviaux partagés entre pêcheurs dans les cabanes. DR

«C’est tout un pan de notre histoire qui s’en va», regrette Lydia Lucchetta, présidente de l’Amicale des pêcheurs du lac Léman (APL). Sur les dix cabanes en bois situées sur le quai Gustave-Ador, entre le poste de police et le Jet d’eau et destinées à la destruction, seule une bicoque est encore utilisée par l’association. «Elles vont disparaître alors qu’elles sont devenues un emblème», déplore la présidente, en faisant notamment référence au célèbre dessin de squelette de poisson qui figure sur le mur de l’une d’entre elles. D’ici à un mois, l’APL suivra les autres usagers qui ont déjà déménagé vers la Maison de la pêche, construite sur la passerelle métallique de la nouvelle plage des Eaux-Vives.

Lieu chargé d’histoire

«Il y a enfin un lieu fonctionnel, dans lequel les associations et les sociétés de pêches peuvent se réunir», se réjouit de son côté Christophe Ebener, membre de la Fédération des sociétés de pêches genevoises (FSPG) et président Vert de la Commission de la pêche. Mieux équipée, la nouvelle structure abrite également une salle polyvalente. «C’est génial. Avant, il fallait trouver des salles, ce qui n’était pas simple», se rappelle l’écologiste.

Pour Stéphane, pêcheur amateur, l’emplacement actuel est surtout synonyme d’apéros entre amis et de moments conviviaux. «Au Port-Noir, c’est plus fonctionnel et il y a de meilleurs aménagements. Mais au milieu de cette structure, on a l’impression d’être sur un chantier naval», détaille-t-il. Des préoccupations que partage Nadia, occupée à lever des filets. «Ici, c’est un beau lieu, chargé d’histoire. Là-bas, nous ne savons pas si nous arriverons à nous sentir chez nous.»