Les violences liées à l’orientation sexuelle dans le viseur

  • Les personnes homosexuelles sont nettement plus exposées aux violences psychologiques. 123RF

    Les personnes homosexuelles sont nettement plus exposées aux violences psychologiques. 123RF

SENSIBILISATION • «Stop violences à la maison». C’est le nom d’une campagne menée par le Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences (BPEV). A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, le biphobie et la transphobie, le 17 mai, pour la première fois une image diffusée sur l’ensemble du réseau TPG aborde la problématique des violences intrafamiliales liées à l’orientation sexuelle et affective. Une volonté de l’Etat de Genève, qui conduit à la fois des actions contre les violences domestiques et les discriminations sexuelles.

L’objectif: sensibiliser la population à ces formes de violences qui touchent particulièrement la communauté LGBTIQ+. Chiffres à l’appui, les autorités rappellent que les personnes homosexuelles ou bisexuelles ont deux à trois fois plus de risques de subir des violences psychologiques que les personnes hétérosexuelles.

Et de rappeler que ces violences incluent notamment les insultes, les humiliations, les agressions et même les tentatives de meurtres: «14,5% des personnes membres de minorités de genre et 6,7% des membres de minorités sexuelles déclarent avoir subi des violences physiques au cours de la dernière année», ajoute l’Etat dans un communiqué de presse publié lundi 16 mai.

Regards insistants et blagues déplacées

Plus largement, la nouvelle campagne du BPEV est également l’occasion de rappeler les différents types de violences – parfois moins visibles – que subissent ces minorités. Parmi elles, les blagues déplacées et les regards insistants dans l’espace public.

«L’homophobie, la biphobie et la transphobie sont les manifestations d’une même ignorance, face à laquelle l’indifférence est intolérable. Parmi les violences – physiques, affectives, en ligne, etc. – perpétrées en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité et l’expression de genre, celles qui touchent la sphère familiale et les plus jeunes méritent une attention particulière», souligne Nathalie Fontanet, conseillère d’Etat chargée du Département des finances et des ressources humaines, qui chapeaute aussi le BPEV.