- Vous avez l'air crevé...
- Et comment! J'ai dormi cinq heures cette nuit. C'est comme ça toutes les nuits en ce moment. Nous avons eu une représentation du spectacle hier soir... A peine terminée, il a fallu sauter dans l'avion pour faire la journée presse ici. Et ce n'est que le début.
- C'est votre première fois en Suisse?
- Non. J'avais déjà eu l'occasion de venir à Nyon au Paléo Festival en 2008. Mon père était en tournée avec un petit groupe de rock en tant que guitariste. Pour l'instant, mes impressions sur Genève sont celles d'une jolie ville un peu grise.
- Vous qui êtes plutôt rock à l'origine, comment avez-vous atterri dans 1789: Les amants de la Bastille?
- J'ai tout simplement été contacté par la production suite à ma participation dans l'émission The Voice en 2012. A la base, je ne me voyais pas du tout participer à ce genre d'aventure. La comédie musicale n'est pas dans mes cordes. Je ne me suis jamais imaginé devoir me déguiser. Mais au final, je me plais plus dans ce spectacle qu'à l'école, ça c'est sûr! C'est même jouissif.
- Du coup, vous laissez tomber le rock pendant deux ans?
- Pas vraiment puisque je sors mon album avec mon groupe Mercury en septembre. Je fais tout en même temps, c'est fatiguant, mais je ne lâche pas.
- Cette pièce est centrée sur la Révolution française. Les autres pays francophones vont-ils y trouver un intérêt?
- Bien sûr! Le spectacle ne se limite pas du tout à l'histoire et il n'y a rien de patriotique là-dedans. Après tout, une comédie musicale, c'est fait pour s'amuser. La pièce est un condensé de fiction et d'éléments historiques. C'est une histoire de solidarité, mais en tout cas pas un cours sur la Révolution française.
- Le fait de jouer des amants sur scène a-t-il créé des malaises au début?
- Totalement! Pendant les auditions, on vous dit de déclarer votre amour et d'embrasser une inconnue avec passion... le tout en courant à travers la pièce avec des costumes d'époque comme si tout cela était naturel. Au début, ça me faisait vraiment bizarre. On s'habitue à force de répéter.
- A seulement 19 ans, comment vivez-vous cette nouvelle attention médiatique?
- [Sourire]. Je gère. Tant que les gens sont gentils et agréables, je passe toujours un bon moment.
Spectacle à l'Arena du 25 au 30 juin, www.1789
lesamantsdelabastille.fr