C’est du n’importe quoi et je pèse mes mots. Une fois de plus, dimanche 22 août, l’accès au Stade de Genève, où avait lieu le match Servette-Lucerne, a été fermé aux automobilistes par la police. Venant de Carouge et désirant me parquer au Centre commercial de la Praille pour assister au match, j’ai été refoulé par un agent. «Tout est fermé aux véhicules», m’a-t-il répondu laconiquement. En cause? Une possible menace d’affrontements entre supporters.
Comme beaucoup d’autres automobilistes, j’ai donc dû me garer sur le parking MParc La Praille et me rendre à pied jusqu’au Stade en compagnie de dizaines d’autres piétons, dont beaucoup (comme moi) avaient des difficultés à marcher. Notamment une dame avec une jambe dans le plâtre et des béquilles qui m’a dit avoir beaucoup souffert tout au long du trajet. J’ai aussi discuté avec d’autres personnes âgées qui traînaient la patte et qui pestaient contre cette décision absurde. J’en ai vu d’autres qui ont tout simplement renoncé à voir le match et sont rentrées chez elles.
Mais pourquoi une telle mobilisation policière et qui a pris une décision aussi idiote vu le peu de spectateurs présents à ce match? Car, Il y avait bien une cinquantaine de policiers en tenue de combat prêts à en découdre. Mais en découdre avec qui et pour quels motifs? Il y avait, tout au plus, entre 1500 et 2000 spectateurs à l’intérieur de l’enceinte, je les ai comptés.
En conclusion, j’ose espérer qu’une telle situation ne se reproduira pas pour les prochains matches. Ou alors que les organisateurs mettent en place des navettes. Car, vu le peu d’enthousiasme du public genevois pour son équipe phare, le Servette FC n’a pas les moyens de perdre ses supporters à cause de telles décisions incompréhensibles.