Mobilité du futur: rouler, voler, rouler

VOITURE VOLANTE • Le temps: denrée précieuse. Pour ne pas en perdre, l’une des solutions consiste à éviter les transferts d’un moyen de transport à l’autre. Le Pal-V va bientôt devenir une réalité.

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Pour gagner du temps, la manière la plus efficace consiste à utiliser un moyen de transport de porte à porte. La voiture? Par exemple, sauf que les conditions de circulation rendent les temps de trajet aléatoires. Le train? Il convient de se déplacer d’abord à la gare. L’avion? Même contrainte: rejoindre l’aéroport. Imaginez un objet effaçant ces inconvénients. Eh bien, il sera commercialisé dans deux ans. La dernière version a été présentée en mai à Palexpo lors d’EBACE, l’exposition spécialisée dans l’aviation d’affaires. Le Pal-V (Personal Air Land Vehicle) roule, s’envole, puis roule de nouveau. Et c’est vous qui conduisez et pilotez.

Machine polyvalente

Une voiture à trois roues, dotée d’appendices étranges. Une fois ceux-ci déployés, vous obtenez un autogire, sorte d’hélicoptère facile à manier. Un objet unique, le seul sur le marché permettant de passer de votre garage à domicile à… votre garage ou votre place de parcage dans votre résidence secondaire. Ou un hôtel.

Le principe provient d’un vieux rêve: la voiture volante. Pour que ce soit une réalité utilisable, il n’est pas envisageable d’avoir des ailes qui se déploient. Il faudrait alors une piste pour décoller et atterrir. Le Pal-V décolle en 180 mètres de tout espace dégagé et atterrit de même. Pour autant que la législation le permette, ce qui reste encore à déterminer. Même en cas de restriction, imaginez la situation. Un homme d’affaires dispose d’une maison entre Genève et Lausanne. Il prend le volant de son Pal-V, se rend à l’aérodrome de Prangins, décolle et vole jusqu’à l’aéroport de Lugano, où il reconfigure son Pal-V en auto pour rejoindre sa résidence secondaire. Une heure vingt au lieu de trois et demie, voire quatre, avec les aléas des bouchons.

Idéal? Pour deux personnes, et avec 20 kg de bagages. L’espace intérieur est restreint, donc c’est comme de partir avec un petit roadster. Le prix? Proche des 300'000 euros, sauf la première édition, limitée, vendue 499'000 euros. Les clients? Des adeptes des voitures de sport et qui détestent les bouchons.

Le Pal-V a une autonomie de vol de 500 km, sa vitesse maximale est de 180 km/h (160 sur route). Les acheteurs sont à 80% des personnes sans licence de pilote. Un programme intense de cinq semaines, pour le moment aux Pays-Bas, plus tard en Suisse, leur donnera le précieux sésame pour s’envoler.