Montpellier, l’influente du sud

Audacieuse dans son architecture, inventive par sa gastronomie, festive grâce à ses étudiants, la cité occitane cultive une image vibrante et avant-gardiste. Autant de raisons d’y faire un city break.

  • La place de la Comédie et l’Opéra, épicentre de la vie sociale montpelliéraine.

    La place de la Comédie et l’Opéra, épicentre de la vie sociale montpelliéraine.

  • Un des bâtiments d’Antigone, le quartier monumental néo-classique d’inspiration romaine (Ricardo Bofill).

    Le RBC Design Center, dans le quartier de Port Marianne consacré au mobilier et aux objets contemporains, signé du Français Jean Nouvel.

  • L’Arbre Blanc, dernier immeuble design du quartier de Port-Marianne.

  • L’Arbre Blanc, dernier immeuble design du quartier de Port-Marianne.

  • Un des bâtiments d’Antigone, le quartier monumental néo-classique d’inspiration romaine (Ricardo Bofill).

Visiter Montpellier, c’est plonger dans un bain tourbillonnant de vie et de culture. Rien de plus normal: réputée pour son dynamisme, la ville attire depuis des décennies de jeunes urbains en quête de soleil et accueille 75’000 étudiants, proportion énorme pour une agglomération de 500’000 habitants. Cette énergie est illustrée par l’audace architecturale de la cité. Sous l’impulsion d’un ancien maire féru d’urbanisme, elle cultive depuis les années 1970 un appétit sans borne pour les immeubles design. A eux seuls, ils sont un motif de visite. Quartiers Polygone et Antigone, Millénaire, Port-Marianne, Odysseum… Depuis la célèbre place de la Comédie, épicentre piéton de Montpellier, la ligne de tramway n°1 permet de contempler ces zones d’habitat et d’activités new look.

De Ricardo Bofill à Sou Fujimoto

La plupart des grands architectes semblent s’y être donné rendez-vous. De Ricardo Bofill (Antigone, 1978) à Brenac & Gonzalez (Higher Rock, 2022), en passant par Jean Nouvel (Hôtel de Ville, 2011), Zaha Hadid (Pierrevives, 2012), Philippe Starck (Le Nuage, 2014) et Sou Fujimoto (L’Arbre Blanc, 2020), tous ont signé une œuvre majeure. L’Arbre Blanc et Higher Rock focalisent en particulier l’attention: le premier parce qu’au sommet de sa tour aux balcons aériens est posé un bar roof-top people devenu un lieu iconique; le second car il incarne le renouveau du secteur Saint-Roch, réhabilité depuis la rénovation de sa gare en 2014.

De la vie et du patrimoine!

A ces quartiers urban style s’ajoute le Montpellier de toujours. Celui de son centre-ville animé, «l’Ecusson», avec ses ruelles et placettes noyées de cafés et de restaurants. La rumeur étudiante enfle dès le jeudi soir, comme autour de l’église Saint-Roch, bastion des bars et des adresses culinaires branchés. Ce cœur ancien ravira aussi les fans de patrimoine.

Impossible de passer à côté de la cathédrale Saint-Pierre, vaisseau gothique dressé près de la vieille faculté de médecine, où les étudiants soutiennent toujours leur thèse. On ira voir aussi l’Arc de Triomphe de Peyrou, porte d’accès à une vaste esplanade dessinée sous Louis XIV; le Jardin des Plantes, le plus ancien de France; la Tour de la Babote, rare vestige médiéval; la place de la Canourgue, réenchantée après l’ouverture d’un hôtel de luxe dans l’ancienne bâtisse Richer de Belleval.

Expositions inédites

En matière de culture, le centre ancien et ses abords confirment la témérité de la ville. Aux collections d’art occidental du Musée Fabre, totem culturel indiscutable, s’ajoutent les «expos» photos inédites du Pavillon Populaire et celles du dernier opus muséal, le MO.CO. Depuis trois ans, il accueille, près de la gare Saint-Roch, des expositions remarquées d’art contemporain, autour d’un jardin et d’un bar-restaurant tendance. Le culot créatif et culturel est à l’évidence le mantra de la ville.

L’art de la table, version méridionale

PB • Ambassadeurs culinaires de Montpellier, les frères Pourcel ont réinvesti en 2021 le très chic hôtel particulier Richer de Belleval, drainant en ville une clientèle plus internationale. Ils sont la vitrine glamour d’une cité où gastronomie se conjugue avec fantaisie. Fantaisie maîtrisée rue Jean-Jacques Rousseau, où se côtoient trois restaurants têtes d’affiche: un «fusion» France-Asie; un «cuisine française» revisité par un chef depuis 2022; un comptoir «circuits courts», étoilé Michelin.

La fantaisie culinaire est aussi débridée dans deux lieux récents, rendez-vous des Montpelliérains bobos chics: Les Halles du Lez et la Halle Tropisme. Près de Port-Marianne, les premières exhibent une trentaine de restaurants, bars, food-trucks et roof-top, mêlant produits régionaux et ethniques dans une ambiance jeune et bruyante. La seconde a aussi vocation culturelle. Dans une ancienne caserne réhabilitée, ce tiers lieu créatif abrite un restaurant, un café et un marché paysan autour d’une salle de spectacles, d’expositions et d’espaces de travail.

Montpellier en pratique

S'y rendre
En train depuis Genève, env. 5h, avec changement à Lyon Part-Dieu. En voiture, Montpellier est à 450 km de Genève, compter 4h30 de trajet.

Quand y aller?
Belle ambiance au printemps avec les étudiants encore présents. Plus de touristes l’été, même s’il peut faire très chaud.

Se loger
Ville de congrès et de tourisme familial, l’offre hôtelière à Montpellier et ses proches environs est pléthorique. Nombreuses chambres d’hôtes aux alentours et locations d’appartements en ville.

Manger
Impossible de ne pas trouver: la métropole compte près de 1500 bars et restaurants!

Se déplacer
A pied et en tramway. Laisser la voiture de côté: trop de petites rues dans l’hypercentre et de trafic en périphérie.

Acheter
Sur les marchés des Halles Castellane (vieux Montpellier), de Figuerolles (populaire) ou des Arceaux (produits bios et locaux, mardi et samedi matin).

En savoir plus: Office de tourisme de Montpellier Méditerranée Tourisme et Congrès montpellier-tourisme.fr