Des chaussures confortables aux pieds et une MetroCard en poche sont indispensables. A New York, on marche et on utilise les transports publics beaucoup plus qu’ailleurs. Vous voici, pour commencer, au départ du Roosevelt Island Tramway. Le parcours à bord de ce téléphérique surplombant l’East River, longeant le pont Queensboro et frôlant des immeubles locatifs ne dure que quatre minutes. A l’arrivée, Adam Guy, membre de l’association «Big Apple Greeter» qui propose des visites guidées gratuites grâce à 3000 bénévoles passionnés, vous accueille: «Bienvenue, voici le secret le mieux gardé de New York… à part moi.»
En toute liberté
Un autre glissement de votre MetroCard dans le tourniquet d’entrée du métro vous permet d’arriver à l’extrémité de Manhattan pour prendre le ferry gratuit en direction de Staten Island. Ce sera toutefois juste un aller-retour pour admirer de loin l’icône colossale de New York: la Statue de la Liberté.
Enseignante à la retraite, Edith Kaplan est également guide bénévole au sein de Big Apple Greeter. Elle adore la musique classique mais aussi le rock. Dans un tourbillon, elle vous emmènera à la «New York Public Library for the Performing Arts» découvrir une exposition underground gratuite dédiée à Lou Reed et visible jusqu’au 4 mars 2023. Puis, dans cette foulée très seventies, vous vous dirigerez vers Central Park, le poumon de New York depuis 1873. Il y a foule à Strawberry Fields. Chacun veut se faire photographier devant le mémorial dédié à John Lennon. Levez les yeux et jetez un coup d’œil sur le Dakota Building à la hauteur de la 72e Rue W, le lieu de l’assassinat de celui qui avait déclaré dans une interview que les Beatles étaient plus populaires que Jésus!
Etrange
Direction Lexington Avenue qui se termine à Gramercy Park, un quartier huppé. Peter Steinman, Big Apple Greeter dans ses loisirs, aime faire découvrir l’inattendu et l’ambiguïté de ce lieu. Ce parc privé de 8000 m2 conçu en 1831 sur un marais n’est pas ouvert au public sauf une fois par année. Il se laisse admirer à travers ses hautes grilles. Le délire décoratif des façades des 30 résidences l’entourant laisse pantois.
Enfin, voici Little Island, la dernière création new-yorkaise qui ravit les visiteurs. La fondation de l’entrepreneur Barry Diller et de son épouse, la créatrice de mode Diane von Fürstenberg, est à l’origine de ce parc aérien. Sur une surface de près d'un hectare, 132 tulipes de béton semblent flotter au-dessus du fleuve Hudson. Il est accessible gratuitement par deux passerelles piétonnes, le long de l'endroit où se trouvait jadis le quai 54 de la compagnie maritime White Star, où débarquèrent, en avril 1912, les rescapés du Titanic. Le mécène s’est engagé à prendre en charge les coûts d’entretien de Little Island pendant les vingt premières années. Du jamais vu à New York où tout s’avère décidément sans limites.