Les films à l'affiche cette semaine

«Irréductible»

COMÉDIE • Vincent est un paisible fonctionnaire indéboulonnable de son poste au Service des eaux et forêts de la Ville de Limoges. Jusqu’au jour où une réorganisation des services liée à un plan de réduction des effectifs le conduit vers la voie de la démission forcée. Mais voilà: démissionner de cette délicieuse planque, perdre la cargaison d’avantages liés à son statut, et surtout la sécurité de l’emploi, c’est hors de question pour Vincent, qui va tout faire pour rester fonctionnaire.
Une inspectrice implacable va tenter de s’en débarrasser en l’envoyant au Groënland pour protéger les chercheurs d’une base scientifique des attaques d'ours. Il en faudrait bien plus pour que Vincent démissionne!
Jérôme Commandeur signe ce remake d’une comédie italienne et nous fait rapidement mourir de rire grâce à un sens aigu du comique de situation, un ton décalé et un joli talent pour aller jusqu’au bout des gags les plus fous. Et il faut rester jusqu’à la fin du générique de fin pour constater à quel point il va au bout!
En plus, le casting est formidable (Laëtitia Dosch, Pascale Arbillot, Gérard Darmon, Valérie Lemercier…). Irréductible, oui, mais surtout irrésistible!

«Buzz l'Eclair»

Puisque la saga Toy Story est à jamais ancrée dans le panthéon du cinéma d’animation, tout le monde attendait avec impatience ce préquel dédié à l’un de ses personnages phares: Buzz l’Eclair, le ranger de l’espace meilleur ami du cow-boy Woody. Si le dessin animé remplit bien son cahier des charges de divertissement familial et tient son lot de séquences d’action et de gags bien sentis, l’ensemble manque toutefois de profondeur et d’émotion, bien présentes dans la saga originale. Cette variation perd ainsi en subtilité et en inventivité ce qu’elle gagne en spectaculaire.
Evidemment, on reste chez Pixar, donc loin du tout-venant de l’animation servie à nos bambins, mais aussi loin de l’œuvre oscarisable. Si le coup marketing est une réussite, on pourra s’interroger sur l’utilité artistique de sortir cet opus, peut-être un peu «de trop» par rapport au reste de l’œuvre, ou bien s’en réjouir et en profiter pour s’offrir une belle aventure spatiale en famille, vers l’infini et au-delà.