Véganes

Chaque semaine, notre chroniqueuse livre un regard affûté sur ce qui agite notre société

  • ©OLIVIER JAQUET

Je sais, je sais, les véganes nous gavent – et pas que de quinoa. On peut plus rien manger. Ils font ch… avec leur soja et leur tofu. Ils gâchent le plaisir à nous culpabiliser parce qu’on ose manger des animaux et du fromage.

Pis, c’est quoi d’abord du fromage végan? Pourquoi ils appellent ça du fromage si c’est pas du fromage? Ok, ok, c’est très émotionnel, je comprends, t’inquiète Jean-Claude, moi aussi je mange de la viande. Mais bon. Déjà, le terme fromage vient de «cailler», et cailler du lait végétal c’est gérable donc le fromage végétal, étymologiquement ça joue.

Ensuite, j’ai beau être omnivore, quand je vois que les véganes, notamment un Vaudois, doivent aller à la Cour européenne des droits de l’homme pour obtenir un steak de cornature quand ils sont hospitalisés – et un hôpital où tu peux te soigner sans finir en carence de fer, ça me semble quand même basique – je me demande qui c’est qui gave qui, à la fin. J’entends souvent que les véganes font ch…, mais je trouve qu’on fait beaucoup ch… les véganes – ou pas assez justement parce que la constipation que tu te tapes si tu manges du pain et du riz pendant tes six mois d’hospitalisation, merci!

Allez, la cuisine communautaire a pour but de cuisiner pour la communauté, pour tout le monde, sans porc pour certains, sans gluten pour d’autres, sans matières animales pour les véganes. Et franchement, c’est pas vraiment compliqué, en 2022, de préparer des repas végétaliens. Peut-être qu’il n’y avait pas besoin de déranger ces messieurs de la Cour européenne pour ça. Parfois un peu de bon sens, ça détend l’atmosphère.