Jeux vidéo

  • ©OLIVIER JAQUET

Au XIXe siècle, on pensait que les romans étaient mauvais pour les femmes qui se mettaient des idéaux en tête. Ensuite c’est le cinéma, puis le jazz qui ont cristallisé les peurs.

Dans les années 80, celles de ma jeunesse, c’était Dragon Ball Z qui allait rendre les enfants violents. Les copains étaient interdits de Club Dorothée, mais, déjà à l’époque on dépassait les boomers en imagination et on se débrouillait pour regarder quand même.

Aujourd’hui, les écrans et les jeux vidéo sont visés par les discours sur la décadence de la jeunesse. Responsables pêle-mêle: des troubles de l’attention, des problèmes scolaires, des tueries aux States… Mon Dieu, si tous ceux qui avaient joué à GTA étaient devenus les grands psychopathes qu’on prévoyait en 2005, on ne pourrait plus marcher dans les rues.

Pourtant, à mesure que les jeux vidéo acquièrent leurs lettres de noblesse dans le domaine culturel, qu’ils sont étudiés à l’université, que les jeunes joueurs deviennent des adultes respectables (et toujours joueurs), on se rend compte que ceux qui jouent développent des capacités cognitives significativement plus importantes que ceux qui n’y jouent pas.

Appuyer sur les bons boutons, gérer son inventaire, anticiper des stratégies, agir rapidement, tiens tiens, aucune étude n’indique que ça altère la santé; au contraire, ça rendrait plus agile…

Les jeux vidéo ont sauvé mon confinement, et vous savez quoi? On jouait tous ensemble, en famille. C’étaient nos jeux de société, comme les jeux de plateau, et depuis, mon fils et moi, on joue ensemble, et ça aide beaucoup à fixer les règles pour éviter les exagérations. ABE, ne boudez pas ce plaisir, jouez!