Notre banque nationale, au service de la Suisse, vraiment?

La banque nationale suisse, la BNS, n’aurait aucune responsabilité sur l’avenir de la population suisse. C’est ce qu’on lit entre les lignes d’un rapport publié dernièrement par le Conseil fédéral. A l’heure où nos glaciers et notre biodiversité sont menacés, à l’heure où les risques environnementaux, tels que les inondations ou les canicules, frappent notre pays, selon le Conseil fédéral, circulez il n’y a rien à voir, la BNS n’a pas de rôle à jouer dans l’urgence climatique.

Car la BNS est à ce point sacro-sainte qu’on la laisse aller à rebours du bon sens: elle continue d’investir dans le fossile alors que la Suisse a signé l’Accord de Paris. Elle investit dans le fossile importé de pays étrangers dont les intérêts anti-démocratiques sont l’inverse de ce que prône la Suisse. Elle investit dans le fossile, alors que la Suisse est un des pays les plus touchés par la hausse des émissions de CO2.

Pourtant, qui serait mieux placé que la BNS, qui n’a pas d’objectifs de bénéfices et dont les tâches ont un caractère public, pour adopter une politique d’investissement durable? Puisque le Conseil fédéral ferme les yeux, les Vert.e.s vont à nouveau s’emparer de cette question en demandant que la BNS tienne compte dans sa politique d’investissement des risques climatiques. C’est aussi une manière de défendre les intérêts de la population suisse.