Une demeure forte et vivante

 C’est à cause de ce château que le Genevois Jean Necker, ministre des finances de Louis XVI, achète la baronnie de Coppet en 1784. Il pressentait que l’ingratitude humaine rendrait nécessaire une retraite à l’abri des soubresauts d’une révolution inévitable. Forte de l’opposition à Napoléon de Germaine de Staël, fille de Necker, la bourgade de Coppet se mue en «salon de l’Europe», en même temps qu’en lieu d’exil pour sa châtelaine. On y discute avec passion des problèmes du jour, on y écrit, on y joue des pièces de théâtre. Les plus grands noms de l’époque, tels que Juliette Récamier, Benjamin Constant, le prince Auguste de Prusse, Schlegel, Lord Byron, Chateaubriand tiennent à y être reçus. La petite-fille de Madame de Staël épouse le comte d’Haussonville, et le château est resté, depuis son acquisition par Necker, entre les mains de ses descendants. L’atmosphère n’est donc pas celle d’un musée, mais d’une demeure vivante où les portraits sont ceux de personnages qui ont habité cette maison, les fauteuils, ceux où se sont assis les familiers illustres de Coppet, le cadre, celui qu’ils ont admiré. Il est possible tout au long de l’année de louer les salles du château pour des réceptions.

Cette balade est tirée du livre «Châteaux et vestiges de Suisse occidentale», d’André Locher, aux éditions Favre.

CONCOURS

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